Propos orientés - CommentairesLe blog de Jacques Vauloup2024-03-19T09:03:13+00:00Jacques Vauloupurn:md5:51bbbf9d8a0496bb3cc93da5b218167aDotclearLe facteur sonne toujours deux fois - Vincenturn:md5:e6af3e400e605ed2c3b76beccd00e26e2023-12-22T21:07:15+00:002023-12-22T21:07:15+00:00Vincent<p>Un peu plus d'info ?<br />
une petite conférence gesticulée ?<br />
Vous reprendrez un peu de poésie ?<br />
<a href="https://lemessagerduclepscycle.blogspot.com/p/le-film.html" title="https://lemessagerduclepscycle.blogspot.com/p/le-film.html" rel="nofollow">https://lemessagerduclepscycle.blog...</a><br />
Ne restez pas désorientés .<br />
Cyclamicalement</p>Le facteur sonne toujours deux fois - Jacquesurn:md5:3e6fd8a1560e9a2bbe58117f643799e52023-12-12T17:57:42+00:002023-12-12T18:00:26+00:00Jacques<p>Vincent encore :<br />
"En fait, il y a plusieurs lettres dans ma vie qui ont été marquantes... Je vois cette lettre sur la table de la cuisine et... je n'ai plus jamais revu ma mère".</p>Le facteur sonne toujours deux fois - Jacquesurn:md5:40330ca0062a56de8fb3611955c628ad2023-12-12T04:24:52+00:002023-12-12T04:24:52+00:00Jacques<p>Vincent le messager est l'humain ordinaire qui sommeille en chacun de nous, si du moins nous nous appliquons à le retrouver et à ne pas le perdre. L'homme du lien. Le facteur qui relie les humains. Pas urgent, important ! Sensible et poétique reportage de la RTS.</p>Le facteur sonne toujours deux fois - Vincenturn:md5:ced259a7e7c1c1c4110e5f9f8a3c6bec2023-12-11T20:59:56+00:002023-12-12T03:22:57+00:00Vincent<p>En savoir plus : une série documentaire réalisée par la RTS<br />
Le Facteur Humain,<br />
.épisode 1 : Important mais pas urgent<br />
<a href="https://youtu.be/X72HGCTNTcI?si=JiL8Xe5wlXf7YofX" title="https://youtu.be/X72HGCTNTcI?si=JiL8Xe5wlXf7YofX" rel="nofollow">https://youtu.be/X72HGCTNTcI?si=JiL...</a><br />
.épisode 2 : Un facteur breton chez les helvètes<br />
<a href="https://youtu.be/yJ741nxDtBg?si=BA6RPirkF0EeacUQ" title="https://youtu.be/yJ741nxDtBg?si=BA6RPirkF0EeacUQ" rel="nofollow">https://youtu.be/yJ741nxDtBg?si=BA6...</a></p>Remonter le temps vers soi - Poisson Boburn:md5:ce5b8ede0c9c8749d5b771884704cb1b2023-11-15T07:08:19+00:002023-11-28T08:51:42+00:00Poisson Bob<p>Merci beaucoup Jacques. Je suis à mon tour bluffé par ta compréhension de ce roman. J'espère que tes commentaires sur ce site accrocheront quelques collègues. Je suis bien d'accord que la sérendipité est au coeur de ce texte et parle à sa manière de ce qui a occupé une grande partie de nos vies.</p>Libres propos - Jacques Vauloupurn:md5:ee6cc8554e79379719fe972a40c5333e2023-10-29T14:16:20+00:002023-10-29T14:17:21+00:00Jacques Vauloup<p>Merci à vous pour cette précision éditoriale d'importance. Présent aux Journées Alain de Mortagne le 7 octobre, j'aurais dû être plus attentif à votre propos ! Avec mes excuses pour cette inexactitude et mes félicitations pour la qualité de votre travail foncier sur Alain.</p>Libres propos - Emmanuel Blondelurn:md5:f6f449d00a4203b504454f9eaf8c3b6e2023-10-29T09:04:49+00:002023-10-29T14:10:08+00:00Emmanuel Blondel<p>Bonjour, et merci pour ce post bienveillant qui nous encourage à poursuivre nos efforts ! Une petite précision cependant: Alain a bien écrit entre 1906 et 1914 3083 Propos (appelés "Propos d'un normand", et parus dans La Dépêche de Rouen et de Normandie), puis 1820 Propos parus pour l'essentiel dans la revue Libres Propos entre 1920 et 1936. On ne dépassera pas ce nombre. Sur ces 1820 Propos, 276 environ n'ont pas été repris en recueils thématiques, et étaient donc devenus inaccessibles - nous avons "simplement" réalisé la saisie intégrale de ces 1820 Propos, dont seule une partie était accessible au lecteur de bonne volonté. Nous en préparons effectivement l'édition scientifique, en tenant compte de toutes les variantes et de toutes les évolutions du texte, comme cela a été fait (mais l'édition en reste assez confidentielle, en attente d'un éditeur à plus large diffusion) pour les Propos d'un Normand, édités en dix volumes par l'Institut Alain.<br />
Pardon pour la longueur,<br />
Bien cordialement à vous,<br />
Emmanuel Blondel, administrateur littéraire de l'oeuvre d'Alain, directeur de l'Institut Alain.</p>Volant violent - Jacques Vauloupurn:md5:936625fa49308c6a09b3b64b66a09b922022-12-04T17:34:03+00:002022-12-04T17:36:59+00:00Jacques Vauloup<p>Les aménagements cyclistes sont en progression, du moins en ville. Mais alors que nous devrions, vu les enjeux, atteindre une progression algébrique, nous ne constatons un peu partout qu'une progression arithmétique. Le lobby automobile et ses affidés des énergies carbonées étaient très présents à la COP 27 à Charm-el-Cheikh en novembre.<br />
« Autosolistes » conducteurs d'automobiles : très fine observation Clémentine ! En effet, c'est le cas. Et ton argument sur la culpabilité des automobilistes qui nous en veulent car nous les cyclos, on ose : très juste aussi.<br />
Mais il y a surtout, selon moi, un solipsisme et un sentiment de liberté sans limite chez eux (90% des accidents auto-vélo sont causés par des hommes) et qui peut être létal pour piétons et cyclistes.<br />
Et sans contrôle des pouvoirs publics qui faillissent dans leur rôle.<br />
Quoi qu'en pensent les Fangio autoproclamés, il nous faudra bien réapprendre à partager la route et à respecter autrui.<br />
Mais attention vélo !</p>Volant violent - Clémentineurn:md5:3a37321f98bb346192227e9f04f658fd2022-12-04T08:53:10+00:002022-12-04T08:53:10+00:00Clémentine<p>Sans rapport avec cette agressivité, un petit garçon en vélo est mort cette semaine en Ardèche après un accident avec un bus qui le doublait. A savoir ce qui s’est passé : chute du petit garçon et, malgré une distance suffisante, le bus n’a pu l’éviter? Ou bus trop proche qui a causé la chute? Etc. Je ne crois pas qu’on sache encore.<br />
La question du caractère suffisant des aménagements cyclistes est posée aussi.<br />
A minima cela n’encourage pas le mouvement quittons nos voitures…</p>Volant violent - Clémentineurn:md5:1bf2588123dfdd639966177c548c7aa82022-12-04T08:47:01+00:002022-12-04T08:47:01+00:00Clémentine<p>Je reste persuadée que les conducteurs de voitures, souvent auto-solistes, en veulent aux cyclistes car ils culpabilisent d’avoir pris leur voiture.<br />
D’où une agressivité régulièrement subie par les cyclistes??</p>Psychologie des âges [650è mot] - Jacques Vauloupurn:md5:e233a00b3a16442312538d64c5152cab2022-09-30T12:51:41+01:002022-09-30T12:04:50+01:00Jacques Vauloup<p>Le "sillage se fait en tirant des bords", dis-tu. En effet. J'ai rencontré la première fois Christian Heslon lors d'une conférence-causerie avec des parents que le CIO de La Flèche avait organisée en ville un soir de février 2005 ou 2006 autour de la psychologie des ados et de l'orientation. Son sens et sa pratique cliniques m'avaient beaucoup intéressé. <a href="http://propos.orientes.free.fr/dotclear/index.php?post/2010/11/14/Cultiver-sa-disposition-%C3%A0-devenir" rel="nofollow">En 2010, au congrès national de l'Acop-f au Mans, je l'ai invité dans le panel constitué de Francis Danvers, François Flahault et de lui.</a> Plus tard, je l'ai croisé à nouveau à Angers. Son bouquin sur la Petite psychologie de l'anniversaire (Dunod, 2011) est également très bien écrit et fort savoureux.</p>Psychologie des âges [650è mot] - Alainurn:md5:5d1b5562f118d9e598152b8cc96356632022-09-29T07:30:06+01:002022-09-30T11:57:25+01:00Alain<p>Jacques bonjour. Voilà à nouveau au fil de l'eau, au fil de la vie, au fil d'Ariane, un ouvrage des plus réflexifs. Il est vrai que la lecture de tes billets de présentation donne à chaque fois l'envie d'avoir envie, d'en savoir plus, de partager, de réfléchir. Et au-delà de la belle découverte, c'est avant tout la confrontation des points de vue qui est recherchée et assurément peut être contribuera à élargir avec force et exigence nos représentations ! Au final, la quête de soi est faite de transitions, de pas de côté, d'équilibre et de déséquilibre, de tangage éprouvé, de communication vraie, de parole donnée-reprise, de laisser aller, de déboires, de à-boire, Un tchin-tchin de fraternité, d'oser sa créativité, d'écoute pour tirer la grande voile, d'harmonie, d'obstacles, de volonté, de liberté, de zig et de zag ! De zestes, nez au vent ! De toute façon, le sillage se fait en tirant des bords, comme le chemin en marchant se dessine pour chacun de nous ....Je vais proposer à la Bibliothèque de Laval de commander ce livre fort intéressant à suivre après lecture. Bonne journée ensoleillée de vie.</p>Toulon, Lille 2022 : Psyen en mal d'unité - Jacques Vauloupurn:md5:c4251a5c622e3ed65362222ea89c539c2022-09-13T08:56:40+01:002022-09-13T11:42:33+01:00Jacques Vauloup<p>Finalement, tu as raison, une bonne petite chanson d'antan permet de remettre d'aplomb la vérité profonde de ce qui nous unit/nous divise.<br />
Si tous les psys du monde, de France pour commencer, décidaient d'être copains ou camarades, nous ferions en effet des pas décisifs vers un monde commun de la psychologie à l'école, de l'école au collège, au lycée et au post-Bac.<br />
Mais aussi avec les psys hors l'école.<br />
Ce qui n'empêcherait pas de nous différencier dans les publics, les méthodes, les pratiques.<br />
Malgré des référents conceptuels et historiques communs (Wallon, Binet, Piaget, Freud et ses épigones, etc.), <em>nous n'avons pas avancé collectivement vers notre commun.</em><br />
Ce qui n'empêche pas, heureusement, des collaborations locales riches et réflexives entre psyen-edo (ex conseillers d'orientation-psychologues) et psyen-ede (ex psychologues scolaires), mais seulement à titre individuel. Je suis persuadé qu'un nouveau souffle de rapprochement est possible et souhaitable.<br />
On pourrait commencer par relier la formation continue des psyen-ede et psyen-edo via des <em>groupes Balint, de supervision, d'analyse de pratiques.</em><br />
Une forte attente déçue des collègues. Qu'est-ce qui nous empêche ?</p>Toulon, Lille 2022 : Psyen en mal d'unité - Alain Trichereauurn:md5:399eee1d22903c21a2ea8994a4f1bc8e2022-09-13T05:48:27+01:002022-09-13T11:35:07+01:00Alain Trichereau<p>Jacques bonjour,<br />
A la manière de Paul Fort, "Si toutes les femmes et tous les hommes psychologues de France voulaient bien se donner la main<br />
Et partageaient un beau matin<br />
Leurs espoirs, leurs inquiétudes et leurs peurs...<br />
Si tous les psychologues devenaient des bons copains professionnels<br />
En marchant la main dans la main au service des jeunes, des parents...<br />
Le bonheur serait pour demain... "<br />
C'est toujours avec gourmandise que je prends le temps de lire tes billets. J'en conviens mes retours sont peu nombreux et je compte bien y remédier dans l'avenir !<br />
Bon vent sur les chemins de traverses. Amitié.</p>S'orienter dans la vie, maximum opus - Jacques Vauloupurn:md5:c97d958746482181da007d652e6937b42022-04-25T17:43:40+01:002022-04-25T16:43:40+01:00Jacques Vauloup<p>En grec attique, le topos est le lieu, l'endroit. En particulier : l'espace de terrain, le terrain, l'emplacement ; le pays, le territoire ; la partie malade (méd.) ; la distance, la portée (balist.) ; le fondement d'un raisonnement ; et, bien évidemment, le sujet, la matière d'un discours, les parties essentielles de la rhétorique. Au fond, les rhétoriciens et sociologues n'ont gardé qu'une des acceptions d'un concept polysémique. Je souscris bien volontiers à l'hypothèse d'une orientation-topos au XXè siècle. Mais comme un champ ouvert à la géographie et à la rhétorique aussi, et non seulement aux sciences anthropo-sociales. Les sciences du langage mériteraient d'être questionnées également ès qualités et auraient beaucoup à nous apporter.</p>S'orienter dans la vie, maximum opus - Francis Danversurn:md5:b4823b32e02987d2b88aa8af9b3254272022-04-24T11:45:57+01:002022-04-25T16:27:05+01:00Francis Danvers<p>C’est avec plaisir que je vais répondre aux questions:<br />
P1 : « propos orientés » : Oui, une (autre) orientation pour tous et à tout âge. Je voudrais en faire une cause universelle.</p>
<p>P2 : ma vie professionnelle en orientation, c’est 44 ans ! et non 31 ans de travail (1978-2022). L’idée de « marathon d’écriture » est bien vue. C’est en courant (modestement) ou en marchant seul ou en groupe que j’ai eu mes meilleures idées ! Oui, les grandes figures humanistes européennes ont été pour moi, des sources inspirantes.</p>
<p>P3 : Oui, les 3 illustrations choisies sont intéressantes, mais chacun (e) trouvera les siennes qui évolueront au cours de son existence.</p>
<p>P4 : oui, j’ai eu le culot d’évoquer la possibilité au XXI° siècle de « Sciences pédagogiques de l’orientation » (SPO). Pour l’instant, cette idée n’a été reprise par personne. Oui, Mireille Delmas Marty (+) a beaucoup compté pour moi. D’une certaine manière, je lui dois mes « Annales de l’Orientation des origines à nos jours » que j’espère publier lors du prochain Centenaire de l’INOP en 2028.</p>
<p>P5 : L’idée d’un « panthéon imaginaire » de l’OSP est intéressante. Evidemment, je ne me prononcerai pas sur moi-même, mais j’applaudis pour chacun (e) de tes choix. A ce propos, j’ai risqué lors de mon HDR, Lille 3, 1999, l’hypothèse selon laquelle l’orientation au XX° siècle fonctionne comme un topos, c’est-à-dire comme un champ social structuré à la manière d’un « jeu de 7 familles ». J’ai eu le grand bonheur de constater que des historiens de l’éducation ont repris cette hypothèse récemment.</p>
<p>Encore un Grand Merci pour le temps passé à me lire et à commenter mes écrits. J’espère que nous pourrons bénéficier dans le cadre du GREO de ton immense culture sur l’OSP et ta passion pour les livres qui la font vivre au quotidien : https//greo.hypotheses.org</p>Mon coach, c'est mon CIO ! (CIO 91) - Richard Huveturn:md5:d15c8bbef28f6397ab7689c0e1fdce3a2022-02-07T18:51:22+00:002022-02-07T18:51:22+00:00Richard Huvet<p>Le coaching : de l’art d’arroser le sable Ou : Pavlov + Hayek < Léontiev + Mitterrand<br />
L’orientation est arrivée en France après la première guerre mondiale porteuse de l’idéologie étasunienne du "right man at the right place" pour les besoins de l’industrie. C’était nécessaire de l’appliquer à grande échelle car peu de machines et beaucoup de besoins humains, mais aussi peu de personnes qualifiées car peu de diplômés en errance. L’orientation d’alors alimentait l’organisation scientifique du travail.<br />
Le coaching est un prolongement de cette idéologie utilitariste, qui s’applique à un contexte inverse, celui de la désindustrialisation. Il fait fi de la personne humaine, de son développement, de son histoire, car une ressource qualifiée, nombreuse et disponible existe. Son but est d’utiliser l’existant pour le rentabiliser au mieux. Il alimente la fonction RH (ressources humaines) qui est le carburant du projet et de son management via le PMO (project management office) qui consolide les bonnes pratiques et développe au travers d’un volapuk ad hoc la culture de l’organisation.<br />
L’homme-machine, malléable, servile, consentant, l’homme-objet est le socle commun sur lequel s’appuie la gouvernance des hommes par ceux qui possèdent les moyens et l’organisation des moyens de production. Au taylorisme, au libéralisme, au capitalisme financier de façon plus générale, on y croit comme à une évidence. Cette idéologie ignore que l’individu abstrait dont elle se nourrit n’existe pas. Seule la société existe.<br />
D’où le malaise. Comme l’orientation professionnelle, le coaching échouera, rejeté par son environnement humain. Bien que l’orientation professionnelle ait prouvé son infirmité à traiter la question du sens du travail, le coaching suit sa posture behavioriste. Rien ne doit exister entre S et R (stimuli/réponses). L’homme n’est qu’un rat pour lui. A ce jeu, le rat roumain est pour le français un rude concurrent.<br />
Dès lors, soyons confiants dans les CIO et les psychologues de l'éducation nationale d’aujourd’hui.<br />
L’orientation en France n’a pas toujours su se dégager des préoccupations immédiatement utilitaires. Mais elle s’est transformée au fil de son activité, passant du Professionnel au Développement, au moyen d’une scolarisation massive, organisée et volontariste.<br />
L’orientation, instrumentalisée, a échoué jusqu'ici à définir et faire reconnaitre par le grand public son objet comme un métier de l’humain.<br />
Un métier par l’humain conscient de l’importance de la composante relationnelle, collective, solidaire qui est la caractéristique du développement humain.<br />
Un métier axé sur le développement de personnalités capables de survivre dans un monde changeant et complexe mais capables aussi de le transformer.<br />
Un métier de service public qui permette à son usager de lire son monde et de construire des biographies familiales, scolaires, sportives, professionnelles, etc. qui rendent la vie possible.<br />
Un métier qui permette de se tenir à l’écart des autoroutes de la servitude et d’une propagande mal intentionnée et flatteuse.<br />
« Alors petit(e), tu me fais un dessin... Non, je préfère enfiler les rondelles ».</p>Accompagnement individuel ou collectif ? - Annick SOUBAIurn:md5:09e90d446782bc7a630719fd4b4fe9472021-11-13T11:45:14+00:002021-11-13T11:45:14+00:00Annick SOUBAI<p>Delphine RICCIO a lancé une véritable question . Je salue son initiative et le débat qu'elle suscite qui j'espère s'amplifiera.<br />
L'orientation traite toujours de la question de l'avenir. Qu'est-ce que je vais faire plus tard ? Qu'est-ce que je vais devenir ? sont des questions qui se tapissent derrière le choix de la bonne formation ou du bon métier. Il est vrai que cet avenir est incertain, pour le moins. Pour les plus pessimistes, il est même compromis. C'est de la vie de la planète dont il s'agit et donc de la vie des hommes. La question est donc grave. Les jeunes sont pour une partie très sensibilisés par les questions du changement climatique. Il en va de leur survie. Certains diplômés de l'enseignement supérieur après quelques années bien payées dans l'entreprise la quittent pour faire du maraîchage ou ouvrir une boulangerie car ils veulent retrouver un sens à leur travail, à leur vie. Bien informés, ils ne veulent plus que le fruit de leur labeur serve à enrichir l'activité virtuelle des actionnaires.<br />
Mais, renoncer à nos modes de consommation, à une société d'abondance dans laquelle nous avons évolué n'est pas aisé. Nous sommes tous pris au piège de la consommation, conditionnés que nous sommes, grands et petits, sachants et non sachants. Nous avons cherché à émanciper le peuple en nourrissant la demande, vocabulaire de l'entretien psychologique, qui fait étrangement écho à celui de l'économie. Par nos pratiques, nous avons encouragé des comportements de consommateurs imbéciles "parce qu'on le vaut bien" (cf slogan de l'OREAL). Nous avons entendu la demande individuelle comme antidote à l'attitude de travailleurs serviles, que nos pratiques voulaient éviter. L'individu contre l'entreprise. C'est un peu ce qui s'est passé, non ? Mais l'illusion a fait son oeuvre. Le désir satisfait n'a pas émancipé l'individu. Il a augmenté sa frustration, il l'a emmené dans la spirale du toujours plus. Nous y sommes. Nous allons peut être en creuver. Toutes les sagesses nous auront pourtant prévenu.<br />
Ceci dit, il est légitime qu'un jeune veuille un bon métier, qu'il souhaite occuper une bonne place. Comment le blâmer d'un tel désir ? Gagner de l'argent n'est pas sale sauf si on s'en sert pour de mauvaises finalités.<br />
C'est d'un projet de société dont on manque. Et il n'est pas facile à trouver. Quant à l'Education, depuis les Lumières, elle est porteuse de solutions, notamment dans la capacité qu'elle donne à exercer un esprit critique. Il faut que les professeurs retrouvent l'enthousiasme de leurs ancêtres, les hussards de la république, qu'ils soient mûs par le désir d'élever leurs élèves. Il faut que les psychologues de l'Education nationale révisent leurs pratiques et trouvent dans le politique auquel ils participent une inspiration qui fasse d'eux des acteurs du changement. Un changement qu'il faudra définir, car tout changement n'est pas forcément positif.<br />
Mais pour cela, il faut être porteurs d'espoir et gardiens de valeurs authentiques car au fond, que l'on soit professeurs, conseillers de tout poil ou parents ou grands-parents, on ne transmet bien que ce que l'on est.<br />
Il est temps de se remettre en question, il est temps de cultiver le doute fécond. C'est peut-être ce que Delphine RICCIO nous invite à faire. Commencer par une approche dualiste articulant le désir de l'individu aux besoins du collectif est un bon début, mais on sait que cette pensée risque rapidement de montrer ses limites. Il faut chercher d'autres paradigmes. Si l'on reste dans celui-ci, il faudrait me semble-t-il que l'on se pose la question de ses devoirs. Qu'est-ce que je peux faire aujourd'hui pour moi, pour les autres et pour le monde de bien, de beau et de bon ? La question n'est pas nouvelle.</p>Accompagnement individuel ou collectif ? - Robert Poissonurn:md5:ea125b04577a4d1dc0ef8b7fc98c492a2021-11-10T08:02:14+00:002021-11-10T08:02:14+00:00Robert Poisson<p>Bonjour Jacques et merci. Je suis un peu "atterré" (le terme est trop fort). Alors mes propos sont juste badins, ça me parait plus juste. Si je ne m'abuse, Jean Guichard est un des spécialistes du "life-design", "self design" toutes conceptions que je partage largement depuis longtemps. Trouver la référence à Jean Guichard sous la plume d'une vice-présidente de l'APSYEN est pour le moins inattendu. Il ne me semble pas que ces thèses faisaient partie des lignes défendues ces dernières années, ni du "background" qui aurait pu appuyer une existence confirmée des CIO, mais je peux me tromper.<br />
Les derniers développement de Guichard abordent effectivement les questions éthiques et du sens en formulant la question suivante :</p>
<p>« Par quelle formation et quelle vie active donner sens et perspective à mon existence ? »</p>
<p>Phrase que j'ai souhaité mettre en exergue du projet de CIO de La Roche/Yon. Opposer l'individuel au collectif n'a pas de signification pour moi. C'est bien au point de rencontre des exigences sociales et de la construction individuelle que se situe la problématique de l'orientation. J'ai eu l'occasion de le développer par le passé. Si j'essaye de voir le côté positif à mon sens du texte de Delphine Riccio, c'est juste qu'il est encore temps de redécouvrir la liaison désir/réalité, pas pour en faire une explication de la dépression "attendue" des populations et spécialement des publics jeunes, mais un objet de lutte utile et de résilience pour chaque individu.<br />
A cet égard les explications que tu donnais sur le Kairos constituent des pistes de travail non négligeables.</p>
<p>Enfin, ce que tu décris sous le terme de sociopsychopédagogue a, mais je suis plaisantin tu sais bien, un furieux goût de conseiller d'orientation psychologue. Voire de la version encore antérieure du conseiller d'orientation.</p>
<p>Pour moi, la dimension Orientation a définitivement un impact beaucoup plus important que les grands champs de la psycho, de la socio et de la philosophie (que je préfère à pédagogie-fort utile mais opérationnelle) qui ne sont tous que ses affidés pourrait-on dire, si l'on reste d'humeur badine. Mais je ne suis pas un universitaire et mes conceptions sont donc non valides. Alors rangeons-nous derrière Jean Guichard. Je trouve que c'est plutôt pas mal comme début. Il faut vraiment être optimiste pour penser qu'on est à un début mais c'est vrai l'histoire est, dit-on, un éternel recommencement.</p>Accompagnement individuel ou collectif ? - Jean-Pierre Landaisurn:md5:9047c8e20180bb5be618ea5c23e312bf2021-11-10T07:39:40+00:002021-11-10T07:39:40+00:00Jean-Pierre Landais<p>Propos orientés politiquement.<br />
Je souscris bien volontiers et sans barguigner à l’analyse des propos de Delphine Riccio que fait Jacques Vauloup en titillant l’APSYEN. Pour moi, Delphine Riccio se situe dans une démarche de pardon dont je reconnais la justesse et la sincérité, mais elle ne réussit pas à en défendre le remplacement de façon convaincante, puisqu’elle gomme le ressort premier et essentiel : celui de la décision du politique, concept qui devrait rassembler citoyens, partis, associations, syndicats, etc. dans la Res Publica. Si elle se sort brillamment d’une démonstration qui se veut « moderne », cela reste à mes yeux un aimable bavardage pour ne pas dire une distribution de poudre magique.<br />
En effet, loin de promouvoir « le gouvernement en fonction du bien du peuple, par opposition au gouvernement en fonction du bien privé des membres d'une classe (ou d'une personne unique) », elle apporte un soutien - inespéré parce que relevant du domaine de « l’expertise » - aux principes dit pragmatiques que met en avant ParcourSup. L’ultralibéral Jean-Michel Blanquer a poussé là un pion, non dénué de feinte morale, mais gros de dangers : au lieu de proposer à chaque jeune une (des) piste(s) en fonction de l’intérêt individuel exprimé (formation intellectuelle et professionnelle, appétence pour tel mode de vie, place équitable dans le groupe humain) d’où « naîtra » le projet de formation, la procédure ParcourSup permet de trier telle ou tel pour lui assigner le rang qui rapportera le plus – mais à qui en définitive ? - à moindre coût pour le plus grand nombre, avec une mise de fonds, peut-être élevée mais surtout « sécure » pour quelques-uns. En somme, on voit resurgir le vieil adage : « the right man at the right place », ou, pour mieux reprendre les propos du chef de l’État, il faut promouvoir le goût du risque, la vertu d’entreprendre et d’investir.<br />
L’emballage médiatique devient roi et se pare des meilleurs sentiments, pourvu que les profits restent en coulisses assurés, à tout le moins protégés, dans la droite ligne de l’ultralibéralisme - pour faire grossier. Face à l’explosion des profits boursiers (le comble de la prise de risque) certes dématérialisés mais sonnants et trébuchants, que comptent tous ceux pour qui en définitive « rien n’est possible », mais à qui il faudrait proposer de réfléchir sur l’utilité d’un métier désormais fantasmé puisque confié à la chance ? A traverser la rue, peu gagnent mais surtout, beaucoup perdent au jeu de bonneteau.<br />
Alors que faire ?<br />
Jacques rappelle les grandes étapes de l’Histoire de France, quand il s’est agi de relever le pays de ses effondrements. L’apport d’Antoine Léon à l’orientation éducative (cf. Pierre Roche <a href="https://journals.openedition.org" title="https://journals.openedition.org" rel="nofollow">https://journals.openedition.org</a> ) fut essentiel. L’arrière-plan de son parcours, une vie à la recherche « d’un marxisme élaboré incluant une certaine conception du fait scientifique et de la méthode pour le saisir où s’opposent les attributs et les relations, la substance et l’accident, la constatation et l’éducation … (Roche, 2019) », ne devrait pas être éludé dans un tel contexte.<br />
Je ne crains pas de le dire : Jacques Vauloup a raison. L’Orientation cause nationale ? Chiche !</p>L'orientation a-t-elle perdu la boussole ? par Richard Huvet (CIO 57) [tribune] - DACOSSE Nicoleurn:md5:d2e9e62af22015ed13f7057eeb7165352021-04-28T13:39:08+01:002021-04-29T14:10:23+01:00DACOSSE Nicole<p>J'ai retrouvé par hasard Richard, de ma promotion à l'Irop de Lille , de 1971 à 1973 . De bons souvenirs d'une autre époque où, déjà , les COP avaient des inquiétudes sur l'avenir de leur profession !</p>Le vélo est un sentiment - Jacques Vauloupurn:md5:040915d33fda18374e88b83c872b1ae12021-03-10T15:48:05+00:002021-03-10T15:48:05+00:00Jacques Vauloup<p>Je ne sais pas si le site gouvernemental «Inserjeunes» constitue une engeance gouvernementale «orientée et biaisée» favorisant «l'apprentissage patronal» au détriment du lycée professionnel. D'après ce que l'on en sait, il est construit à partir des bases de données de l'ONISEP qui, bien qu'office gouvernemental, a toujours, depuis sa création en 1970 et quels que soient les gouvernements, honoré avec rigueur dans ses publications le principe d'information vérifiée au détriment de l'information biaisée. Il est vrai toutefois que, sur les statistiques d'insertion dans l'emploi, la tâche est ardue. Choisir des stats 6 mois après la sortie de formation est en effet notoirement insuffisant tant l'insertion des jeunes est, à ce moment-là, peu stabilisée. Choisir en outre de publier des stats d'insertion nationales est peu parlant et peu utile tant les parcours de vie des jeunes concernés sont en général concentrés dans ce cas sur un bassin d'emploi, un département, une région, une agglomération (stats régionales absentes sur inserjeunes). Ce qui me questionne le plus quant à ce site institutionnel, c'est de sembler opposer l'apprentissage dit «patronal» à la «nouvelle voie professionnelle scolaire», omettant ainsi que le lycée professionnel offre aussi, depuis plusieurs décennies, un «apprentissage patronal» dans ses murs. Avec succès d'ailleurs. Signalons aussi, depuis 1970, l'importance trop méconnue des enquêtes longitudinales du CEREQ à ce sujet.</p>Le vélo est un sentiment - Jean Pierre Landaisurn:md5:eee73f98eeb2ffd78d71dd3bdf6f55dd2021-03-09T18:14:02+00:002021-03-09T18:14:02+00:00Jean Pierre Landais<p>Ce bel hommage à la roue libre, à l'effort mesuré, invitation à l'envol des idées encore plus que celui des corps, aurait-il jeté un voile épais sur "InserJeunes", dernier nudge à la mode, que le journal L'Humanité expose dans ses colonnes d'aujourd'hui 9 mars ? Ce site (www.inserjeunes.gouv.fr) d'informations parfaitement orientées et biaisées veut pousser les jeunes à délaisser le Lycée professionnel - lequel ne devrait s'appeler que Lycée tout court - pour s'engager sur la voie de l'apprentissage patronal. Il est surtout déloyal en mettant en avant des chiffres (taux de poursuites d'études, taux de réussite à l'examen, taux d'insertion dans l'entreprise) non vérifiables en général. Je pourrai y revenir.<br />
JPL</p>Conseillère d'orientation, mon métier fout le camp (CIO 90) - Jacques Vauloupurn:md5:444e8bbde30229e035d176e8127735a82021-03-02T07:59:23+00:002021-03-02T07:59:23+00:00Jacques Vauloup<p>L'enquête est québécoise en effet. Et à référer au contexte organisationnel spécifique du Canada francophone. Le CIO ou son équivalent n'existant pas, les conseillers en orientation exerçant dans le scolaire sont rattachés aux établissements (école secondaire, CEGEP). Ils sont de ce fait probablement plus soumis qu'en France au risque "d'envahissement administratif". Depuis des décennies, les conseillers d'orientation du Québec participent à la gestion des parcours individuels à l'intérieur même des groupes d'élèves répartis selon leurs compétences (la "classe" au sens français n'existe pas). Toutefois, dans l'annexe de l'article, les 7 axes dégagés dans "l'échelle des pratiques professionnelles" sont transposables mutatis mutandis en France. Cet article à mes yeux est aussi intéressant et heuristique dans son annexe que dans son corpus principal. Et, l'air de rien, il invite les "cousins francophones" (Français, Belges, Suisses, Québécois), et les autres aussi, bref l'ensemble de la communauté des praticiens et praticiennes de l'orientation, à une transposition de cet exercice d'auto-description, d'auto-questionnement dans leur terrain singulier.</p>Conseillère d'orientation, mon métier fout le camp (CIO 90) - Annick SOUBAIurn:md5:efa078d32ab1edd14f12d86d7f5ed21d2021-03-01T18:30:39+00:002021-03-01T18:30:39+00:00Annick SOUBAI<p>Cette recherche ouvre à une réflexion très intéressante pour saisir les particularités du rapport au métier de psyEn en France. Les catégories me semblent heuristiques et sans doute généralisables à d'autres métiers par exemple le métier de professeur qui est également un métier de relation "directe" aux élèves.<br />
Une information m'interroge, celle de l'envahissement du travail administratif au Québec. Il me semble que ce point est très différent de l'expérience française. Le travail administratif me paraît aujourd'hui largement transmis aux professeurs principaux, notamment pour ce que connaît de la gestion de la plateforme Parcoursup, par exemple. Peut-on dire que l'activité des psyEN est justement de plus en plus abstraite de la gestion administrative de l'orientation, qui est stratégiquement de plus en plus réservée aux chefs d'établissement et aux PP ?</p>Conseillère d'orientation, mon métier fout le camp (CIO 90) - Bernard Desclauxurn:md5:bb7f4f71ce775074cb9f779305d870fd2021-03-01T10:31:49+00:002021-03-01T10:31:49+00:00Bernard Desclaux<p>Cette recherche semble en effet très intéressante Jacques. On pourrait faire un parallèle avec la situation française. Avec un contexte différents et des évolutions différentes, mais sans doute avec un même (?) ressenti. En tout cas merci pour le signalement de cette pépite.</p>L'évolution de la fonction d'orientation, par Robert Ballion (CIO 83) - Florence Davidurn:md5:5f584bbeebde52918d0808aa1a223ee12021-01-14T19:17:27+00:002021-01-15T13:03:08+00:00Florence David<p>Bonjour,</p>
<p>Un grand merci pour votre travail. Je suis en train de lire un article de Jean-Yves Rochex qui évoque Robert Ballion. En effet, selon l'article de Jean-Yves Rochex, Ballion dans son rapport énonce l'idée que les élèves qui ont de bons résultats dans le secondaire n'ont pas besoin de projet pour réussir. En effet, quand on s'oriente à l'université, en classe prépa, en école d'ingé, à sciences-po on a idée que ce sont les savoirs et les rencontres qui permettront de s'orienter et non nécessairement de partir d'un projet "métier". Aujourd'hui notamment via Parcoursup, j'ai idée qu'on demande aux élèves de : savoirs. Pourtant ce savoir est impossible. On pourra me donner des tas d'arguments, je pense que même quand on fait le même métier qu'un autre, il reste unique dans la manière de le vivre et de l'appréhender. Et parfois ne pas tout savoir permet de s'orienter. Les discours d'hier sont en fait d'une modernité pour moi éclairante. Merci beaucoup pour vos recherches et de nous les partager.</p>
<p>Cordialement,</p>
<p>Florence David</p>Les mots me multiplient - Jacques Vauloupurn:md5:e0e7e8775ec223d16df67bd6ba882c0e2021-01-12T16:57:45+00:002021-01-12T16:57:45+00:00Jacques Vauloup<p>jacques.vauloup@gmail.com</p>Les mots me multiplient - Jacques Vauloupurn:md5:dbc27d02c085732862ce6e983db4f1cb2021-01-12T16:49:45+00:002021-01-12T16:49:45+00:00Jacques Vauloup<p>Merci Jean-Pierre. Mon adresse électronique ici : jacques.vauloup@mail.com<br />
A bientôt, poète.</p>Les mots me multiplient - Jean Pierre LANDAISurn:md5:b1f3dd6e691a30377ce013e24aaf08032021-01-12T16:12:08+00:002021-01-12T16:12:08+00:00Jean Pierre LANDAIS<p>Magnifique Andrée Chedid !</p>
<p>Je traîne<br />
Je rêvasse<br />
Je vagabonde<br />
Les pensées dérivent<br />
J’ai tout mon temps et surtout celui de le perdre<br />
J’ai même appris un mot nouveau qui nous tient à distance<br />
Pourtant,<br />
la mer sans limite<br />
et le ciel à l’infini demeurent</p>
<p>je te souhaite une année 2021<br />
douce et heureuse<br />
au rivage de tes rêves</p>
<p>Stp pourrais- avoir une adresse-mail ?<br />
J'ai lu ta réponse sur le Fil, ça me touche beaucoup et j'aimerai reprendre l'échange... de temps en temps</p>À propos de l'auteur du blog - Jacques Vauloupurn:md5:f551c54d5246e828284d98e482475bcf2021-01-10T18:28:00+00:002021-01-10T18:28:00+00:00Jacques Vauloup<p>Très heureux, Jean-Pierre, de ce contact amical et touchant. Oui, en effet, le lycée Le Mans sud, le lycée Montes' et les débuts de FormaSarthe me laissent des souvenirs émus, notamment quand il fallut expliquer aux proviseurs du Mans que l'esprit et l'intention de FormaSarthe n'étaient en aucune façon de nuire à un certain Forum d'information des lycéens du Mans et de la Sarthe naissant (FILMS). Un certain Jean-Pierre Landais avait tout compris, lui. Bravo aussi pour ce magnifique ouvrage que tu as co-écrit il y a quelques années sur les lycées de l'académie de Nantes. Et j'ai révisé très récemment mes classiques avec cette belle page biographique du Maitron te concernant<br />
<a href="https://maitron.fr/spip.php?article136845" title="https://maitron.fr/spip.php?article136845" rel="nofollow">https://maitron.fr/spip.php?article...</a><br />
A bientôt. "Solidaires, et non solitaires" disais-tu, et tu avais mille fois raison !</p>À propos de l'auteur du blog - Jean Pierre LANDAISurn:md5:91de161743ffce9724db8e4b5709a0682021-01-10T09:55:29+00:002021-01-10T18:08:05+00:00Jean Pierre LANDAIS<p>Un bonjour amical d'un ancien proviseur au Mans (Le Mans Sud 1991-1994 + Lycée Montesquieu 1994-1999), heureux de retrouver sur ce blog l'ami Richard Huvet, avec qui j'avais travaillé en Loire-Atlantique et que j'ai retrouvé récemment à Nantes. Ok pour échanger...</p>100 ans après, quelle orientation ? (CIO 89) - Jacques Vauloupurn:md5:ac6a185761a4b594b7b0f5bf8e763c4b2020-12-14T17:24:00+00:002020-12-14T17:24:00+00:00Jacques Vauloup<p>L'histoire de l'orientation est désormais bien recensée, et Jérôme Martin y apporte sa lecture indispensable. Mais les usages, pratiques et dispositifs le sont étonnamment beaucoup moins. On attendrait des initiatives en ce genre de la part des cadres intermédiaires de l'orientation, sans doute occupés à autre chose qu'à... l'orientation ! En outre, comme le montrait Jean Guichard au Mans le 23 septembre 2010, les dispositifs d'information et de conseil en orientation sont organisés selon deux idéaux-types : des services relevant de l'Etat, financés par lui, aux missions claires, avec des fonctionnaires, formés, contrôlés par un corps spécialisé ; des entreprises privées, financées par les clients prêts à verser des sommes parfois conséquentes pour un service précis, employant des personnels aux statuts de droit privé, et jugés sur leur capacité à développer une clientèle solvable.<br />
Depuis le début des années 2000, et le constat s'aggrave régulièrement depuis 10 ans, on assiste au développement du deuxième modèle, qui est défendu par des lobbyistes puissants à Bruxelles pour lesquels cette forme d'organisation serait la plus efficace et la moins coûteuse.</p>100 ans après, quelle orientation ? (CIO 89) - Bernard Desclauxurn:md5:f81e492cfbbdde3a31ad7d13fc67cbc82020-12-14T10:23:34+00:002020-12-14T10:23:34+00:00Bernard Desclaux<p>Merci pour cette nouvelle recension du livre de Jérôme Martin. Un livre important pour l'histoire de l'orientation qui fait suite en effet à quelques autres, mais à remarquer que nous avons une nouvelle génération d'historiens de l'orientation qui apparaît. Lautrey et Huteau Caroff et Danvers sont des auteurs fondamentaux, mais ils sont de la "maison". Jérôme Martin comme Paul Lehner n'ont jamais été membre des services d'orientation. C'est là peut-être un signe d'émancipation de cette histoire.Un regard extérieur est bien nécessaire en la matière.</p>Les procédures d'orientation mises en examen par Bernard Desclaux - Bernard Desclauxurn:md5:68f574503306627d0e583b39a40d014b2020-08-14T15:09:57+01:002020-08-14T14:09:57+01:00Bernard Desclaux<p>Orientation scolaire vs Orientation professionnelle<br />
Désolé si je reviens encore sur l'histoire....</p>
<p>Retour aux origines<br />
Je rappelle simplement pour commencer que ce que j’appelle « procédures d’orientation scolaire » désigne une réglementation administrative et non l’ensemble des pratiques d’aide et d’accompagnement exercé par les différents personnels auprès des élèves et des familles.<br />
Et si on remonte aux origines de la procédure, il s’agissait pour le ministère de réglementer le passage en classe supérieure dans les lycées. Est-ce que cela a changé ? La procédure concerne toujours le passage dans la/les classes supérieures. Et comme le rappelle André Caroff, la circulaire en question de 1890 s’est retrouvée reproduire quasiment dans les mêmes termes jusqu’en 1969. Et il ajoutait malicieusement que cette répétition montrait sans doute l’incertitude de son application réelle dans le fonctionnement des établissements qui devaient sans doute jouir d’une très grande autonomie quant à leur pouvoir sur les élèves et les familles en l’absence de réel contrôle extérieur. Lorsque les conseillers d’orientation professionnelle sont intégrés dans le secondaire, c’est par l’intégration totale au ministère de l’éducation nationale du secrétariat à l’enseignement technique (la formation professionnelle) dont ils dépendent. Et beaucoup se demandent bien à quoi ils vont servir. Il faudra attendre grosso modo les nouvelles procédures des années 70 pour être « intégrés » dans le fonctionnement de la procédure. C’est le professeur principal, fonction créé en 1959, qui est chargé de la procédure d’orientation.<br />
Donc à quoi servent-ils ?<br />
Dans cette période de l’entre-deux de l’OSP, pas encore totalement scolaire et toujours un peu professionnelle, à quoi servent les COSP par rapport à la procédure ? Pour l’essentiel, au sein des conseils de classe, le COSP avec ses tests collectifs permet au chef d’établissement et aux enseignants se trouver confortés dans leurs jugements. Lorsque je commence en septembre 78 en région parisienne, cette fonction « inconsciente » est toujours bien réelle. Une appréciation différente de celles des notes était très peu acceptée. Le référent sur lequel s’appuyer pour décider de l’orientation était bien le scolaire et ses notes.<br />
Mais une autre fonction était bien utile. La fonction des conseillers d’OP de connecteur entre le primaire et le professionnel (apprentissage et scolaire) a permis à la procédure de fonctionner. A l’époque l’affectation par l’inspection académique n’était pas encore ni instituée ni opérationnelle. La procédure consistait à faire le tri entre ceux considérés comme « capables » de poursuivre la voie « normale », ceux qui étaient « autorisés à redoubler, et enfin ceux qui étaient rejetés de l’enseignement. Pour ceux-ci, aucune orientation professionnelle particulièrement n’est envisagée, le conseil n’est pas engagé à se prononcer sur cette question. Le Ministère pourtant très tôt a demandé aux chefs d’établissement de se préoccuper de ces élèves, mais ceci en dehors de la procédure. Il s’agit d’une attention « sociale » et non « administrative ». Ce seront donc les Centre d’OSP, les directeurs et les conseillers qui s’occuperont du « placement » de ces élèvent rejetés de l’enseignement « normal ». J’utilise bien le terme de « normal » car il s’agit bien de l’institution d’une norme sociale. Les foires aux dossiers seront organisées pendant très longtemps dans les centres. Et elles perdureront bien après la mise en place de l’affectation et ensuite de l’utilisation de la gestion par l’informatique. Aujourd’hui encore, des commissions physiques de distribution-choix de dossiers sont organisées pour des spécialités rares de formation. Pour ma part, jusqu’au début des années 80 je me rappelle d’une activité de la rentrée : décrocher son téléphone au CIO pour convaincre un chef d’établissement de prendre un élèves non-affecté.<br />
Avec les nouvelles procédures d’orientation<br />
Les nouvelles procédures renversent si on peut dire le sens des procédures. Elles s’ouvrent par la demande, par le choix d’orientation de la famille. L’institution ne fait que « répondre » à ces choix. Mais s’il y a choix, il y a alors nécessité d’informer. Le choix scolaire de la classe suivante doit être justifié par une motivation professionnelle qui, elle-même, doit s’appuyer sur une connaissance concernant cet horizon professionnel, ceci étant entendu dans une évolution profonde de la structuration de la société et du travail. Une bonne partie donc de l’activité des conseillers bascule dans la réponse à la demande d’information. Mais pour ce qui concerne la procédure d’orientation, les trois questions et réponses restent les mêmes. Le choix de la formation professionnelle se fait en dehors de la procédure d’orientation. C’est dans le dossier d’affectation, rempli par la famille, que la/les demandes se formulent (formation et établissement). Et il en est toujours ainsi à ce jour. A ce dossier est adjoint les bulletins scolaires, la décision d’orientation, et une appréciation ou un avis du chef d’établissement.<br />
Donc<br />
Je suis donc bien d’accord avec Jacques pour s’interroger sur cette orientation scolaire qui reste séparée d’un réel travail à propos de l’orientation tout au long de la vie, qu’elle soit professionnelle ou plus largement humaine tout simplement. Si le Parcours avenir et toutes les tentatives d’éducation à l’orientation qui se sont succédées en France, ne sont restés que des vœux pieux, c’est bien entre autre parce qu’elles nécessitaient la suppression des procédures d’orientation dans notre système scolaire.</p>
<p>Bernard Desclaux</p>Les procédures d'orientation mises en examen par Bernard Desclaux - Jacques Vauloupurn:md5:006cf66039200ab1b6368122e4e9d9352020-08-04T18:52:33+01:002020-08-04T17:52:33+01:00Jacques Vauloup<p>Empreinte de l'école sur les destins scolaires et professionnels : bien sûr !<br />
Emprise des déterminismes sociaux de classe ou de genre : bien entendu !<br />
Il y aurait à écrire et à décrire cette empreinte et cette emprise, aujourd'hui plus que jamais...<br />
Sans oublier le rôle ambigu des services et professionnels de l'orientation. Se complaire dans un entre-deux, comme l'ont fait les CIO, c'est aussi éviter de choisir et de s'engager.</p>Les procédures d'orientation mises en examen par Bernard Desclaux - jeanmarie Quairelurn:md5:05b216b6dbe7ae9e5f98064226c6ca162020-08-04T15:39:40+01:002020-08-04T14:39:40+01:00jeanmarie Quairel<p>Tous ces rappels historiques sont intéressant mais il suffit de constater l'état de division de notre société et la défiance qui y règne depuis au moins 25 ans, pour se dire que cela traduit un échec de notre système éducatif et plus spécialement des procédures d'orientation : La persistance de l'EMPREINTE scolaire est une évidence. Quelquefois positive, elle est trop souvent nuisible à la cohésion sociale.</p>Les procédures d'orientation mises en examen par Bernard Desclaux - Bernard Desclauxurn:md5:da8509b1416aeeae3be89dbc588498232020-08-03T10:11:46+01:002020-08-03T09:11:46+01:00Bernard Desclaux<p>Donner des conseils vs Tenir conseil</p>
<p>Petit détour</p>
<p>A la suite de la mise en place d’un dispositif de formation pour l’éducation à l’orientation dans l’académie de Versailles à la fin des années 90, j’ai commencé à réfléchir sur la notion de conseiller technique. Depuis très longtemps ce rôle est attribué aux conseillers d’orientation dès les années 70, or le constat que nous faisions montrait que ce rôle n’était toujours pas accepté, ni par les collègues, ni en grande partie par les chefs d’établissement. Pourquoi ?</p>
<p>A l’époque, je ne trouve aucun travail théorique sur cette fonction[1]. Conseil, consultance et intervention sont des objets de travaux et d’études, mais pas le conseil technique. D’où une nécessité de bricoler un modèle et de développer des réflexions qui à ce jour restent personnelles même si j’en ai présenté des éléments dans de nombreuses actions de formation[2].</p>
<p>Je repends ci-dessous des éléments de ces travaux<br />
Un historique du mot conseil[3]</p>
<p>Le mot apparaît vers 980 du latin « consilium ». Il désigne, dans le champ juridique le lieu où l’on délibère. Ce n’est qu’ensuite qu’il prend le sens de l’acte qui se déroule dans ce lieu. Enfin troisième transformation tardive (vers 1611), il désigne le produit de cet acte : un avis que l’on donne à quelqu’un sur ce qu’il doit faire.</p>
<p>Une autre piste est le verbe à l’origine de « consilium » : consulere, qui veut dire « réunir pour une délibération ». Ici la notion de conseil est venue désigner l’ensemble des personnes ainsi réunies dans cet objectif de délibérer.</p>
<p>Donc du lieu a dérivé l’acte et le produit de cet acte, et du groupe a dérivé la compétence, la qualité de/des personnes réalisant cet acte.</p>
<p></p>
<p>Concernant le conseil de classe, on peut sans doute accepter cette terminologue au sens où il s’agit d’une réunion pour délibérer. Le conseil de classe donne un avis au chef d’établissement ; Rappelons-nous la formule des années 70 : le chef d’établissement prend sa décision sur avis du conseil de classe. Ensuite, dans les années 80, le chef d’établissement a formulé non plus une décision, mais une proposition. Et depuis 92, à l’issue du conseil de classe il formule toujours une proposition, mais en dehors du conseil de classe il prendra une décision à l’issue de l’entretien avec les parents, et c’est cette décision qui sera discutée en commission d’appel et non pas un conseil d’appel d’ailleurs. Et aujourd’hui, avec les derniers textes à propos du redoublement[6], c’est le chef d’établissement qui en assume la responsabilité.</p>
<p>On peut donc à mon sens s’interroger sur la pertinence de cette dénomination. Outre que le conseil de classe conseille de moins en moins le chef d’établissement, on est en droit de se demander s’il existe bien un « conseil » transmis à l’élève.</p>
<p><br />
Une remarque très générale sur la notion de relation en français.</p>
<p>La notion de « conseiller » suppose une relation entre deux personnes : une relation entre un conseiller, qui serait actif et un conseillé qui lui serait passif. En français il semble qu’au cours d’une relation il n’y a qu’un seul des acteurs qui soit « actif » à la différence peut-être de l’anglais avec le « ing », le counselling, qui traduit mieux le co-travail entre les deux acteurs. Alexandre Lhotellier en utilisant plutôt l’expression « tenir conseil » insistait sur cet aspect. Notre langue décrit très difficilement la notion d’interaction, de simultanéité d’actions nécessairement différentes, mais aussi nécessairement conjointes.</p>
<p>S’il y a simultanéité, il y a également « séquenciation ». Le « conseil » s’inscrit dans un processus temporel : demande-acceptation, « conseil », acceptation ou refus. Et c’est aussi cet ensemble d’interaction qu’il faut comprendre.</p>
<p></p>
<p>Même si avec les nouvelles procédures d’orientation de 73, on fait démarrer la procédure par la « demande » des parents, on n’en reste pas moins dans un jeu contraint d’échanges où les uns doivent demander et les autres répondre. Dans le cadre de la procédure il n’y a aucune demande de conseil ni donation de conseil. Le « conseil » du conseiller d’orientation s’il est demandé par l’élève ou les parents à propos de la procédure d’orientation n’est pas obligatoire dans son cadre. Il en était de même pour le rôle du professeur principal. Mais depuis plusieurs années, le rapport professeur principal à l’élève et aux parents est de plus en plus contraint. En 2008 – 2009, la circulaire nationale de préparation de la rentrée instaure dans les collèges, un entretien personnalisé pour chaque élève avec le professeur principal et le conseiller d’orientation, en recherchant au maximum la participation des parents. Dix ans après une circulaire est publiée[5]. Bruno MAGLIULO en a fait une analyse très fouillée[6]. Il montre que le rôle du professeur principal concernant l’orientation est inclus dans le cadre plus général du « Parcours Avenir ». Mais dans ce cadre-là il n’est ni un conseiller ni un éducateur, il est un « persuadeur » ! Il écrit : « A cet égard, il doit veiller à ce qu’au moment d’exprimer leurs souhaits d’orientation, les parents ou tuteurs légaux ou l’élève majeur, tiennent compte de leur bilan scolaire et personnel, et se montrent donc aptes à faire des choix raisonnables. Le professeur principal est donc un acteur fondamental de ce qu’il est convenu de nommer « le dialogue » en matière d’orientation. »</p>
<p>D’une certaine manière j’y trouve un écho à la conclusion du rapport à propos de l’expérimentation du choix donné à la famille dans la décision d’orientation au collège[7]. Les auteurs du rapport écrivaient : « la bonne orientation, pour la plupart des équipes éducatives interrogées (NDLR : par les inspecteurs généraux) est celle qui correspond à la décision du conseil de classe ».</p>
<p>Autrement dit si le conseil au sens classique du terme de « donner un conseil », dire à quelqu’un ce qu’il devrait faire, peut se glisser dans le fonctionnement de la procédure d’orientation, le « tenir conseil » qui suppose une co-élaboration s’en trouve totalement exclue.</p>
<p></p>
<p>Bernard Desclaux</p>
<p>[1] D’après mes recherches sur le net, il semble bien que ce soit toujours le cas.</p>
<p><a href="http://propos.orientes.free.fr/dotclear/index.php?post/2020/07/10/2] Les documents produits à l’occasion de ces formations se trouvent sur mon site à l’adresse suivante : [http://bdesclaux.jimdo.com/formations/conseiller–technique/" title="2] Les documents produits à l’occasion de ces formations se trouvent sur mon site à l’adresse suivante : [http://bdesclaux.jimdo.com/formations/conseiller–technique/" rel="nofollow">2] Les documents produits à l’o...</a></p>
<p>[3] D’après Serges Blanchard, Introduction au numéro de l’Orientation scolaire professionnelle consacré au Conseil en orientation, 2001. Le conseil en orientation : introduction / Serge Blanchard in L’Orientation Scolaire et Professionnelle, n°1 (mars 2000)</p>
<p>[4] Voir « Vers de nouvelles procédures ? » dans mon livre aux pages 164-165</p>
<p><a href="http://propos.orientes.free.fr/dotclear/index.php?post/2020/07/10/5] Rôle du professeur principal dans les collèges et les lycées [https://www.education.gouv.fr/bo/18/Hebdo33/MENE1823888C.htm" title="5] Rôle du professeur principal dans les collèges et les lycées [https://www.education.gouv.fr/bo/18/Hebdo33/MENE1823888C.htm" rel="nofollow">5] Rôle du professeur principal d...</a></p>
<p><a href="http://propos.orientes.free.fr/dotclear/index.php?post/2020/07/10/6] Bruno MAGLIULO Le professeur principal : un acteur essentiel… de plus en plus taillable et corvéable ! commente la circulaire N° 2018-108 du 10 octobre 2018, publiée au Bulletin Officiel de l’Education Nationale N°37 du 11 octobre 2018 [https://www.educavox.fr/accueil/debats/le-professeur-principal-un-acteur-essentiel-de-plus-en-plus-taillable-et-corveable" title="6] Bruno MAGLIULO Le professeur principal : un acteur essentiel… de plus en plus taillable et corvéable ! commente la circulaire N° 2018-108 du 10 octobre 2018, publiée au Bulletin Officiel de l’Education Nationale N°37 du 11 octobre 2018 [https://www.educavox.fr/accueil/debats/le-professeur-principal-un-acteur-essentiel-de-plus-en-plus-taillable-et-corveable" rel="nofollow">6] Bruno MAGLIULO Le professeur pr...</a></p>
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<p>Une première réponse</p>
<p>J’ai déjà répondu à cette alternative suite à la publication de l’article dont Jacques fait référence : Sur la résonance (3/4) : faire résoner l’école</p>
<p>Voici ce que j’écrivais en commentaire de l’analyse du livre de Hartmut Rosa proposée par Jacques.</p>
<p>La lecture de ta lecture du travail de Rosa Hartmut m’a beaucoup surpris. J’ai le sentiment que cette conception de l’Ecole est un peu idyllique. On pourrait l’espérer, mais malheureusement la réalité de l’école, son fonctionnement est bien différent; Il peut y avoir parfois, mais exceptionnellement des rencontres heureuses occasion de cette résonance.</p>
<p>Je suis tombé, par « hasard » bien sûr, sur ce morceau d’interview de Michel Foucault à propos de l’Ecole.<br />
<a href="https://www.youtube.com/watch?v=Vjs…" title="https://www.youtube.com/watch?v=Vjs…" rel="nofollow">https://www.youtube.com/watch?v=Vjs...</a></p>
<p>Reste tout de même à te remercier de cette présentation de cet idéal pédagogique.<br />
Mea-culpa</p>
<p>J’ai cru dans la possibilité de l’autonomie, que l’Ecole la favorisait, que mon rôle, notre rôle de conseiller d’orientation, participait dans l’émergence de cette autonomie. C’est l’essence même sans doute de tous ces métiers dit sociaux de lutter à une désaliénation du sujet qui favoriserait son autonomie.</p>
<p>C’est sans doute pour cela que j’ai choisi très tôt de m’engager dans le courant dit « éducatif » et que lors de la tentative de mise en œuvre de la circulaire sur l’éducation à l’orientation je m’y suis impliqué. Je pensais que cette occasion nous permettrait de sortir de la machinerie scolaire. Qu’il y avait là un levier pour remettre en question nos procédures d’orientation. Sauf que c’est bien l’inverse qui s’est passé. Les enseignants pour la plus part y ont vu le moyen de mieux « orienter » les élèves avec l’économie du pouvoir sur eux (un peu culpabilisant). Et du côté des conseillers la grande majorité y ont vu un risque de perdre leur rôle auprès des élèves, désormais exercé par les enseignants, et ainsi de disparaître de l’Education nationale.</p>
<p>L’objectif de l’autonomie dans notre système méritocratique est surtout un protecteur psychologique qui permet d’éviter le sentiment du sale boulot.</p>
<p></p>
<p>Bernard Desclaux</p>
<p></p>
<p>A propos de Hartmut Rosa</p>
<p>Jacques Vauloup a consacré quatre articles à la lecture de cet auteur :</p>
<p>Sur la résonance (1/4) <a href="http://propos.orientes.free.fr/dotclear/index.php?post/2020/06/07/Sur-la-r%C3%A9sonance2" title="http://propos.orientes.free.fr/dotclear/index.php?post/2020/06/07/Sur-la-r%C3%A9sonance2" rel="nofollow">http://propos.orientes.free.fr/dotc...</a></p>
<p>Sur la résonance (2/4) : fondements <a href="http://propos.orientes.free.fr/dotclear/index.php?post/2020/06/16/Sur-la-r%C3%A9sonance-2/3" title="http://propos.orientes.free.fr/dotclear/index.php?post/2020/06/16/Sur-la-r%C3%A9sonance-2/3" rel="nofollow">http://propos.orientes.free.fr/dotc...</a></p>
<p>Sur la résonance (3/4) : faire résoner l’école <a href="http://propos.orientes.free.fr/dotclear/index.php?post/2020/06/22/Sur-la-r%C3%A9sonance-3/3" title="http://propos.orientes.free.fr/dotclear/index.php?post/2020/06/22/Sur-la-r%C3%A9sonance-3/3" rel="nofollow">http://propos.orientes.free.fr/dotc...</a></p>
<p>Sur la résonance (4/4) : un monde rendu à son indisponibilité <a href="http://propos.orientes.free.fr/dotclear/index.php?post/2020/06/28/Sur-la-r%C3%A9sonance-4/4-%3A-un-monde-indisponible" title="http://propos.orientes.free.fr/dotclear/index.php?post/2020/06/28/Sur-la-r%C3%A9sonance-4/4-%3A-un-monde-indisponible" rel="nofollow">http://propos.orientes.free.fr/dotc...</a></p>
<p>Marc-Antoine Pencolé : Hartmut Rosa, Résonance. Une sociologie de la relation au monde Une recension du livre de Hartmut Rosa, Résonance. Une sociologie de la relation au monde, Paris, La Découverte, coll. « Théorie critique », 2018, 536 p., traduit de l’allemand par Sacha Zilberfarb, avec la collaboration de Sarah Raquillet, ISBN : 9782707193162. <a href="https://journals.openedition.org/lectures/29658#authors" title="https://journals.openedition.org/lectures/29658#authors" rel="nofollow">https://journals.openedition.org/le...</a></p>
<p>Sur France Culture</p>
<p>Épisode 5 : Hartmut Rosa, philosophe de la résonance émission de 2018 <a href="https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/profession-philosophe-hartmut-rosa" title="https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/profession-philosophe-hartmut-rosa" rel="nofollow">https://www.franceculture.fr/emissi...</a></p>
<p>Rencontre avec Hartmut Rosa, le philosophe anti-moderne <a href="https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/rencontre-avec-hartmut-rosa-le-philosophe-anti-moderne?fbclid=IwAR0LfuLGCecO-r4IA92uSe9ahKlD5NaEHZd4TnbiQQjFohaB9S0i7HQ54P0" title="https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/rencontre-avec-hartmut-rosa-le-philosophe-anti-moderne?fbclid=IwAR0LfuLGCecO-r4IA92uSe9ahKlD5NaEHZd4TnbiQQjFohaB9S0i7HQ54P0" rel="nofollow">https://www.franceculture.fr/emissi...</a></p>Les procédures d'orientation mises en examen par Bernard Desclaux - Bernard Desclauxurn:md5:ba43ac12ebbcffc824833761086554812020-08-03T10:02:25+01:002020-08-03T09:02:25+01:00Bernard Desclaux<p>Autorité vs Pouvoir</p>
<p>Aux origines</p>
<p>Merci d’insister sur cette distinction-confrontation entre le pouvoir professoral-institutionnel qui s’exerce entre autre dans et par les procédures d’orientation, et l’autorisation du sujet par lui-même. Il faut se rappeler que nos deux formes scolaires, tant celle du primaire que celle du secondaire reposent sur un principe de pouvoir sur autrui élaboré dans les institutions religieuses chrétiennes.</p>
<p>Pour le primaire, l’enseignement mutuel au début du XIXe siècle est un modèle intéressant en particulier sur un plan économique. « Bien que les États aient adhéré différemment au mutualisme, celui-ci a souvent répondu à deux de leurs préoccupations : celle de massifier l’enseignement élémentaire en rendant publique l’instruction et cela, à moindre coût. En effet, compte-tenu notamment de leur situation économique précaire, les États européens peinent à étendre l’instruction, former et salarier correctement les maîtres. »[1] Mais très vite, le modèle simultané qui va s’imposer, particulièrement en France. Pour une analyse plus détaillée de ce moment, voir le mémoire de Sylvie Jouan[2]. Retenons tout de même deux éléments le modèle simultané est issue des écoles des Frères détaillé dans le manuel de Jean-‐Baptiste de la Salle : La conduite des écoles chrétiennes (publié en 1719, réédité en 1828). Et Sylvie Jouan insiste sur le fait que Guizot défend finalement ce modèle non pas tant au nom de la religion mais parce que « le savoir est transmis directement par un maître à tous les élèves d’une classe simultanément » (p. 6).</p>
<p>Et dans le secondaire, les historiens pointent la référence au collège des Jésuites, même si la Compagnie de Jésus est supprimée par le Pape en 1773, et dès 1763 en France. En particulier, Olivier Maulini[3] et Pierre Merle[4], travaillant sur les origines de la notation indiquent que l’invention de cette pratique se fait à propos des concours d’entrée dans les Grandes Écoles. Pierre Merle indique : « Dès la fin du XVIIIe siècle, le principe du concours reposant sur une évaluation des connaissances par une échelle de lettres concurrence et peu à peu remplacera une sélection par la naissance pour l’accès aux corps techniques de l’État. » (paragraphe 25, P. Merle, 2015). On a là un changement essentiel du régime de la distinction : « l’introduction de l’évaluation chiffrée dans le concours marque un basculement du verdict d’un régime de sentence à un régime de mesure. Alors qu’auparavant, l’examinateur déterminait en son âme et conscience la valeur relative des candidats, sans avoir à faire montre de ses procédés d’évaluation, il doit dorénavant placer chacun des candidats examinés sur une échelle de notation commune et uniforme »[5]</p>
<p>La logique ternaire jésuitique des optimi, dubii, inepti qui fonde le passage en classe supérieure revient comme un leitmotiv. « Le passage dans la classe supérieure est aussi régi par une organisation plus complexe que la logique ternaire jésuitique des optimi, dubii, inepti. Le passage est décidé soit à partir des classements obtenus lors des compositions hebdomadaires (cf. ci-dessus) qui constituent une forme de contrôle continu, soit par un examen de fin d’année, soit par un examen lors de la rentrée des classes (Chervel, 1992). Ces pratiques ne sont pas forcément exclusives les unes des autres. »[6] (paragraphe 18, P. Merle, 2015)</p>
<p>Olivier Maulini (1996) indique par exemple : « Au bout du compte, des appréciations chiffrées vont remplacer les indications de rang. Au collège jésuite de Caen, on adoptera une échelle à 4 niveaux: 1 = bien; 2 = assez bien; 3 = médiocre; 0 = mal. Des classements interviendront en fin d’année, qui permettront de distinguer le bon grain de l’ivraie. Les « optimi » seront promus dans la classe supérieure, au contraire des « inepti ». Les « dubii » seront admis dans la classe suivante, mais à l’essai. En cas de problème, ils redescendront dans leur classe de départ. Enfin, les parents seront invités à retirer les bornés et les cancres (Dainville[7], 1978). » (p. 5)<br />
Récupération du pouvoir</p>
<p>Ce contrôle des élèves est parfait pour un Etat qui d’un côté cherche à imposer l’école publique, mais qui de l’autre poursuit le principe d’une séparation-protection d’une éducation pour les notables. Et quand on compare la circulaire de 1890 cité par André Caroff[8] on y retrouve cette même organisation du passage en classe supérieure que celle présentée Dainville et Maulini. On a là les traces d’une Institution absolue qui prend et produit ses sujets et rejette les hérétiques[9]. Et c’est pouvoir absolu qui sera petit-à-petit déconstruit[10].</p>
<p>Si en effet « le pouvoir d’auto-risation » devrait être encouragé comme le dit Jacques Vauloup, je ne suis pas sûr que ce soit l’institution actuelle, elle-même, qui puisse le faire. Le principe du pouvoir sur autrui, même s’il a de plus en plus de difficulté à fonctionner[11], est encore le principe organisateur des relations à … l’élève (et non à l’enfant ou au jeune, ou à l’apprenant).</p>
<p></p>
<p>Bernard Desclaux</p>
<p><a href="http://propos.orientes.free.fr/dotclear/index.php?post/2020/07/10/1] Sylviane TINEMBART, L’enseignement mutuel, une « innovation » pédagogique au début du xixe siècle [https://ehne.fr/article/education-enseignement-et-formation/pedagogies-et-pedagogues-en-europe-xixe-xxe-siecles/lenseignement-mutuel-une-innovation-pedagogique-au-debut-du-xixe-siecle" title="1] Sylviane TINEMBART, L’enseignement mutuel, une « innovation » pédagogique au début du xixe siècle [https://ehne.fr/article/education-enseignement-et-formation/pedagogies-et-pedagogues-en-europe-xixe-xxe-siecles/lenseignement-mutuel-une-innovation-pedagogique-au-debut-du-xixe-siecle" rel="nofollow">1] Sylviane TINEMBART, L’enseign...</a></p>
<p><a href="http://propos.orientes.free.fr/dotclear/index.php?post/2020/07/10/2] Enseignement mutuel et enseignement simultané. Quelle conception de l’apprentissage se cache derrière le choix pédagogique du mode simultané par le Ministère Guizot en France ? Sylvie Jouan Professeur de Philosophie, IUFM de Montpellier /UM2,site de Mende (48) [https://www.meirieu.com/PATRIMOINE/mutuel_simultane_jouan.pdf" title="2] Enseignement mutuel et enseignement simultané. Quelle conception de l’apprentissage se cache derrière le choix pédagogique du mode simultané par le Ministère Guizot en France ? Sylvie Jouan Professeur de Philosophie, IUFM de Montpellier /UM2,site de Mende (48) [https://www.meirieu.com/PATRIMOINE/mutuel_simultane_jouan.pdf" rel="nofollow">2] Enseignement mutuel et enseigne...</a> Mémoire réaliser sous la direction de Philippe Meirieu.</p>
<p><a href="http://propos.orientes.free.fr/dotclear/index.php?post/2020/07/10/3] MAULINI, Olivier. Qui a eu cette idée folle, un jour d’inventer [les notes à] l’école ? Petite histoire de l’évaluation chiffrée à l’usage de celles et ceux qui désirent s’en passer (et des autres). 1996. [https://archive-ouverte.unige.ch/unige:41444" title="3] MAULINI, Olivier. Qui a eu cette idée folle, un jour d’inventer [les notes à] l’école ? Petite histoire de l’évaluation chiffrée à l’usage de celles et ceux qui désirent s’en passer (et des autres). 1996. [https://archive-ouverte.unige.ch/unige:41444" rel="nofollow">3] MAULINI, Olivier. Qui a eu cett...</a></p>
<p><a href="http://propos.orientes.free.fr/dotclear/index.php?post/2020/07/10/octobre-novembre-décembre 2015 : Varia, p. 77-88 [https://journals.openedition.org/rfp/4899" rel="nofollow">4] Pierre Merle, L’école française et l’invention de la note. Un éclairage historique sur les polémiques contemporaines, Revue française de pédagogie, 193 </a></p>
<p><a href="http://propos.orientes.free.fr/dotclear/index.php?post/2020/07/10/5] BELHOSTE B. (2002). « Anatomie d’un concours. L’organisation de l’examen d’admission à l’École polytechnique de la Révolution à nos jours ». Histoire de l’éducation, no 94, p. 141-175. En ligne : <[http://histoire-education.revues.org/827>" title="5] BELHOSTE B. (2002). « Anatomie d’un concours. L’organisation de l’examen d’admission à l’École polytechnique de la Révolution à nos jours ». Histoire de l’éducation, no 94, p. 141-175. En ligne : <[http://histoire-education.revues.org/827>" rel="nofollow">5] BELHOSTE B. (2002). « Anatomie...</a> (consulté le 27 février 2016).</p>
<p>[6] Paragraphe 18, P. Merle, 2015</p>
<p>[7] François de Dainville, L’Éducation des jésuites (XVIe-XVIIIe siècles), Paris, Éditions de Minuit (collection ‘Sens commun’), 1978.</p>
<p>[8] Caroff, A. (1987). L’organisation de l’orientation des jeunes en France, Evolution des origines à nos jours. Paris, France : EAP.</p>
<p><a href="http://propos.orientes.free.fr/dotclear/index.php?post/2020/07/10/9] Bernard DESCLAUX LA PROCEDURE D’ORIENTATION SCOLAIRE : UNE EVIDENCE BIEN FRANÇAISE, in TransFormations n°3/2010 – p. 77/p. 96 (pp. 80-81) [http://www.trigone.univ-lille1.fr/transformations/docs/tf03_a05.pdf" title="9] Bernard DESCLAUX LA PROCEDURE D’ORIENTATION SCOLAIRE : UNE EVIDENCE BIEN FRANÇAISE, in TransFormations n°3/2010 – p. 77/p. 96 (pp. 80-81) [http://www.trigone.univ-lille1.fr/transformations/docs/tf03_a05.pdf" rel="nofollow">9] Bernard DESCLAUX LA PROCEDURE D...</a></p>
<p><a href="http://propos.orientes.free.fr/dotclear/index.php?post/2020/07/10/10] Bernard Desclaux, « Apprendre à s’orienter, d’hier à aujourd’hui (V), ou le déclin de l’organisation du pouvoir d’orienter » [http://blog.educpros.fr/bernard-desclaux/2015/05/07/apprendre-a-sorienter-dhier-a-aujourdhui-v-ou-le-declin-de-lorganisation-du-pouvoir-dorienter/" title="10] Bernard Desclaux, « Apprendre à s’orienter, d’hier à aujourd’hui (V), ou le déclin de l’organisation du pouvoir d’orienter » [http://blog.educpros.fr/bernard-desclaux/2015/05/07/apprendre-a-sorienter-dhier-a-aujourdhui-v-ou-le-declin-de-lorganisation-du-pouvoir-dorienter/" rel="nofollow">10] Bernard Desclaux, « Apprendre...</a></p>
<p>[11] Dubet, F. (2002). Le déclin de l’institution. Paris, France : ed. du Seuil.</p>Les procédures d'orientation mises en examen par Bernard Desclaux - Bernard Desclauxurn:md5:f7cc99e6d2a6fd2a70e172985ac166bb2020-08-03T09:51:53+01:002020-08-03T08:51:53+01:00Bernard Desclaux<p>Mon point de vue, c’est les procédures</p>
<p>Les procédures d’orientation scolaires sont le sujet de mon livre. C’est un thème peu étudier et pourtant assez spécifique à notre système éducatif français. Curieusement, la critique de l’orientation se fait le plus souvent à propos des personnels, au sens large, incapables de « bien informer » les élèves. C’est le leitmotiv qui se répète de rapport en rapport. L’orientation serait incapable de bien alimenter le processus de l’orientation des élèves par eux-mêmes. Si en effet, c’est ce processus qui devrait être accompagné, protégé, développé, etc. il n’en est pas moins vrai que ce processus est d’abord contraint par nos procédures d’orientation. Et cette contrainte ne porte pas que sur les élèves et leurs parents, mais également sur les enseignants et les chefs d’établissement.</p>
<p>Ce que j’essaye de montrer, c’est que le processus pédagogique, dans notre pays est tout particulièrement contraint par nos procédures. D’où mon « mantra », la suppression des procédures ! Notre système méritocratique avec les procédures a attribué aux enseignants de l’élève le pouvoir du jugement (non pas celui de décision). Ce jugement doit être accepté et acceptable aux yeux mêmes du juge, et pour cela la meilleurs justification est l’évaluation de la performance de l’élève. D’où une forme de pédagogie pilotée par l’évaluation finale permettant la mise en différence des élèves, et non pas une pédagogie de l’apprentissage par tous.<br />
Le conseil de classe</p>
<p>Nous avons écrit en commun pour le livre coordonné par Dominique Odry[1], un article « Le conseil de classe, entre justesse, justice et justification », par Bernard Desclaux et Jacques Vauloup. Et dès cette rencontre, Jacques était l’optimiste et moi le pessimiste à propos du fonctionnement du conseil de classe. Il pensait en termes d’améliorations possibles du fonctionnement du conseil de classe, tandis que j’en faisais la critique et pointais son blocage sur le jugement scolaire.</p>
<p>De mon point de vue si le conseil de classe ne se concentre pas sur le processus, ce n‘est pas par manque de volonté, ou parce que « le professeur principal est noyé dans les tâches ad-mini-stratives et le psychologue déserte le conseil de classe faute de temps et de priorisation stratégique de ses activités » comme l’écrit Jacques. Le manque de volonté, la perte de ma maîtrise ou l’absence de stratégie n’ont rien à voir.</p>
<p>J’ai souvent écrit à propos du conseil de classe, mais je n’ai pas repris ces articles dans mon livre après beaucoup d’hésitations. C’est sans doute une erreur de ma part. Tant le conseil de classe est un espace de la mise en acte des procédures.</p>
<p>Le conseil de classe, ou plutôt la réunion des professeurs autour du chef d’établissement est né avec la première circulaire (1890) réglementant le passage en classe supérieure et en fondant le jugement professoral sur la notation[2]. Mais en 1898, une circulaire ajoute une autre fonction à cette réunion : « s’entretenir de l’état de la classe, du travail et des progrès des élèves ». On a donc d’un côté une fonction individualisante, le jugement de l’élève, et de l’autre une fonction englobante, portée sur l’examen de la classe, du groupe. En 1976 il s’agit d’examiner « les questions pédagogiques intéressant la vie de la classe », et aujourd’hui il s’agit « de traiter les questions pédagogiques intéressant la vie de classe, et notamment les modalités d’organisation du travail personnel des élèves ».</p>
<p>En conclusion de cet article sur le conseil de classe j’écrivais :</p>
<p>« … en effet le conseil de classe pourrait être cette instance permettant la coordination du travail enseignant. Mais dans ce même espace-temps-groupe comment est-t-il possible, à la fois,</p>
<p>d’évaluer individuellement les élèves, c’est-à-dire les différencier,<br />
et d’organiser le travail pédagogique qui est censé faire réussir tous les élèves.</p>
<p>Philippe Perrenoud[3] le rappelait : l’évaluation de l’élève nécessite de l’expliquer par le travail… de l’élève, et surtout pas par celui des enseignants. »</p>
<p>Pour que le fonctionnement méritocratique fonctionne, il est impératif que la cause de la réussite soit bien du côté de l’élève, à la rigueur de la classe », mais surtout pas du côté de/des enseignants.</p>
<p>Or s’intéresser au processus c’est nécessairement à un moment le mettre en rapport avec le contexte notamment pédagogique.</p>
<p></p>
<p>Au fond je pense que ce qui nous différencie c’est pour toi Jacques ta foi en la possibilité d’une amélioration de l’aide au procès d’orientation, alors que je pense que cette amélioration ne peux être efficace tant que les procédures d’orientation sont maintenues. Notre objectif est identique mais pas notre appréciation de la situation.</p>
<p></p>
<p>Bernard Desclaux</p>
<p>1] L’orientation, c’est l’affaire de tous – Tome 1 : Les enjeux, Scéren (CRDP de l’académie d’Amiens) / CRAP-Cahiers pédagogiques / ESENESR, 2006. 143 p. (Repères pour agir. Second degré – Série Dispositifs).</p>
<p><a href="http://propos.orientes.free.fr/dotclear/index.php?post/2020/07/10/2] Bernard Desclaux, Aux origines du conseil de classe [http://blog.educpros.fr/bernard-desclaux/2012/06/17/aux-origines-du-conseil-de-classe/" title="2] Bernard Desclaux, Aux origines du conseil de classe [http://blog.educpros.fr/bernard-desclaux/2012/06/17/aux-origines-du-conseil-de-classe/" rel="nofollow">2] Bernard Desclaux, Aux origines ...</a></p>
<p>[3] L’évaluation des élèves. De la fabrication de l’excellence à la régulation des apprentissages. Entre deux logiques De Boeck Université, 1998</p>Les procédures d'orientation mises en examen par Bernard Desclaux - Jacques Vauloupurn:md5:86e7aa68684ec27a3233337f7214a4472020-07-19T04:22:03+01:002020-07-19T03:22:03+01:00Jacques Vauloup<p>Le 27 mai dernier, j'ai réédité ici le rapport que Robert Ballion avait publié en 1987 suite à son travail sur La fonction d'orientation (en annexe du billet suivant) :<br />
<a href="http://propos.orientes.free.fr/dotclear/index.php?post/2020/06/20/L-%C3%A9volution-de-la-fonction-d-orientation%2C-Robert-Ballion-%28changer-titre%29" title="http://propos.orientes.free.fr/dotclear/index.php?post/2020/06/20/L-%C3%A9volution-de-la-fonction-d-orientation%2C-Robert-Ballion-%28changer-titre%29" rel="nofollow">http://propos.orientes.free.fr/dotc...</a><br />
En sociologue de l'école et du consumérisme scolaire (1982), Ballion montrait le désarroi et la désorientation qui habitaient alors les conseillers d'orientation et les CIO devant leurs missions publiées dans la circulaire du 25 février 1980. A mes yeux, la grandeur des conseillers et des CIO est d'avoir porté cette "orientation-évolution personnelle dans un monde en évolution" dont vous parlez justement. Mais ils payèrent bien cher leur autonomie d'action. Aujourd'hui encore.</p>Les procédures d'orientation mises en examen par Bernard Desclaux - Jean Le Duffurn:md5:4ce210de8300db977cebea248b023a942020-07-18T18:49:51+01:002020-07-18T17:49:51+01:00Jean Le Duff<p>J'ai atteints votre blog en faisant le détour par celui de Bernard Desclaux. A vrai dire je me retrouve beaucoup plus dans votre approche de l'orientation que je considère personnellement comme, une éducation à la prise de décision pour toute personne en évolution dans un monde en évolution. Les procédures sont des effets de système, l'orientation proprement dite est propre à l'individu et à son cheminement. J'ai eu l'occasion dans un travail de recherche action piloté par Robert Baillon d'opposer au concept administratif d'intérêt général celui que pouvaient en avoir les conseillers d'orientation. De mon point de vue pour le conseiller d'orientation l'intérêt général est constitué de la somme des intérêts particuliers. Je pense que là se trouve la contradiction fondamentale entre procédure et processus.</p>Les procédures d'orientation mises en examen par Bernard Desclaux - Bernard Desclauxurn:md5:63046647a130adcdd9fe11483618c1582020-07-18T15:03:19+01:002020-07-18T14:03:19+01:00Bernard Desclaux<p>Bonjour Jacques<br />
Merci tout d'abord pour cette présentation de mon livre et la formulation de ces cinq points de débats.<br />
Je commence à y répondre sur mon site. Et voici le premier article (les autres suivront petit à petit) :<br />
Réponses à Jacques Vauloup, Procédure vs Processus<br />
<a href="http://blog.educpros.fr/bernard-desclaux/2020/07/18/reponses-a-jacques-vauloup-procedure-vs-processus/" title="http://blog.educpros.fr/bernard-desclaux/2020/07/18/reponses-a-jacques-vauloup-procedure-vs-processus/" rel="nofollow">http://blog.educpros.fr/bernard-des...</a></p>Sur la résonance [3/4] : faire résonner l'école - Bernard Desclauxurn:md5:0afc4ec9a04fb5552ce97e2cd2ed906b2020-07-05T14:27:30+01:002020-07-05T13:27:30+01:00Bernard Desclaux<p>Bonjour Jacques,<br />
La lecture de ta lecture du travail de Rosa Hartmut m'a beaucoup surpris. J'ai le sentiment que cette conception de l'Ecole est un peu idyllique. On pourrait l'espérer, mais malheureusement la réalité de l'école, son fonctionnement est bien différent; Il peut y avoir parfois, mais exceptionnellement des rencontres heureuses occasion de cette résonance.</p>
<p>Je suis tombé, par "hasard" bien sûr, sur ce morceau d'interview de Michel Foucault à propos de l'Ecole.<br />
<a href="https://www.youtube.com/watch?v=VjsHyppHiZM&fbclid=IwAR0qcWlsYyXFz3g3nAYRjq3sOBNhN3oszOQ0FMp-1o6RrpE-3DOc0l3at2Y" title="https://www.youtube.com/watch?v=VjsHyppHiZM&fbclid=IwAR0qcWlsYyXFz3g3nAYRjq3sOBNhN3oszOQ0FMp-1o6RrpE-3DOc0l3at2Y" rel="nofollow">https://www.youtube.com/watch?v=Vjs...</a></p>
<p>Reste tout de même à te remercier de cette présentation de cet idéal pédagogique.</p>L'évolution de la fonction d'orientation, par Robert Ballion (CIO 83) - Jacques Vauloupurn:md5:15006c057b1d0745b3b3ac6596f4db972020-05-24T11:34:31+01:002020-05-24T10:34:31+01:00Jacques Vauloup<p>Merci Bernard. Robert Ballion était un sociologue libre, avisé, impliqué et respectueux des terrains qu'il investissait : carte et dérogation scolaire, consumérisme scolaire parental, orientation. On attend des sociologues neufs qui, aujourd'hui, investiraient ce champ.</p>L'évolution de la fonction d'orientation, par Robert Ballion (CIO 83) - Bernard Desclauxurn:md5:80258d57ef31c52f2632d59d8e5d24dc2020-05-24T10:16:06+01:002020-05-24T09:16:06+01:00Bernard Desclaux<p>Merci Jacques pour la mise à disposition de ce texte important pour nos services, qui à l'époque avait été assez mal reçu par ceux-ci. Il avait été perçu comme une critique des CIO et des personnels. Si je me rappelle bien, la publication du rapport intervient alors que le PC se désengage des Missions locales.</p>Hommage à Philippe Ravaz - avionurn:md5:a0acd98e5fce1c2d5044073fabda4b9e2019-04-18T07:26:22+01:002019-04-18T06:26:22+01:00avion<p>Bravo pour cet article.</p>L'orientation coûte cher ? Essayez la désorientation ! (CIO 35) - CSambaurn:md5:a293e54db74379692923ce2b23e44a422014-12-11T06:58:43+00:002014-12-11T06:58:43+00:00CSamba<p>Tout est dit !<br />
Merci</p>L'ardoise du Bac - Philippe Samsonurn:md5:cec1fe6890e3398a16ab90ca1e4e0e362013-06-21T14:01:31+01:002013-06-21T13:01:31+01:00Philippe Samson<p>Le vrai prix du bac !!<br />
En prenant une base de 100 millions d'euros pour 90 000 à 100 000 "recalés" c'est au minimum un coût de 1000 euros par échec. Cela rassure !!??<br />
Pourquoi ne pas aller plus loin que la proposition du SNDPEN : attribuer le baccalauréat au vu du contrôle continu puisqui'il existe déjà !<br />
Le modèle scolaire actuel trie, classe, disqualifie et élimine. C'est son seul credo (masqué).<br />
Que dire et penser des voix "révolutionnaires" des syndicats d'enseignants (SNES, SNALC en particulier) qui défendent becs et ongles ce modèle?<br />
Une vraie transformation du système vers une organisation qui accompagne chacun devient une nécessité absolue et urgente.<br />
C'est vrai le système se meurt, mais il profite toujours plus à ceux qui savent l'utiliser.<br />
A quand une véritable "refondation"?</p>