Hommage à Jean-Pierre Hubert
Par Jacques Vauloup le samedi 18 juin 2011, 10:02 - Devoir d'admiration - Lien permanent
Directeur de CIO à Nantes Beaulieu et à La Roche-sur-Yon depuis 2004, Jean-Pierre Hubert (1950-2011) a passé une grande partie de sa carrière professionnelle à la délégation régionale de l'ONISEP des Pays-de-la-Loire et deux années à la délégation de l'ONISEP de la Guadeloupe (2002-2004). On peut sans conteste affirmer qu'il a conduit de main de maître l'ONISEP à Nantes dans le passage des années tout-papier aux années du numérique et du multimédia.
Il a acquis et fait acquérir à son service une compétence régionalement et nationalement connue. C'est aussi avec lui et grâce à lui que, dans les années 90, les grands forums (Forum Angers, Formathèque, FormaSarthe, etc.) ont pu atteindre l'optimum de leur développement et le renforcement de leur rôle éminemment pédagogique.
Jean-Pierre, lorsque tu es rentré de Guadeloupe, tu avais rejoint le poste de directeur de CIO à La Roche-sur-Yon. Pour t'y avoir rencontré à plusieurs reprises et en avoir discuté avec tes collègues conseillers d'orientation-psychologues, je sais qu'avec ta conscience professionnelle légendaire, tu t'étais fort bien adapté à ta nouvelle fonction.
Ce fut également le cas dans ton dernier poste au CIO de Nantes Beaulieu, mais là, une sournoise maladie t'avait rattrapé. Homme juste et droit, souriant, élégant et écoutant dans tes relations aux autres, à l'équanimité reconnue de tous, tu es parti beaucoup trop tôt. Tu vas nous manquer.
Dans son admirable Cahier d'un retour au pays natal, Aimé Césaire, que tu as sûrement lu lorsque tu résidas aux Antilles, pose cette question :
Qui et quels nous sommes ?
Et plus loin :
La mort décrit un cercle brillant au-dessus de cet homme. La mort étoile doucement au-dessus de sa tête. La mort souffle, folle, dans la cannaie mûre de ses bras. La mort galope dans la prison comme un cheval blanc. La mort luit dans l'ombre comme des yeux de chat. La mort hoquette comme l'eau sous les Cayes. La mort est un oiseau blessé. La mort vacille. La mort est un patyura ombrageux.
La mort expire dans une blanche mare de silence.
Adieu l'ami.