La même année 2017, on aura vu l'espoir créé par le décret du 1er février 2017 et le désespoir de sa déconstruction brutale en novembre par le gouvernement Philippe.

Le compte n'est pas bon

On est très loin de couvrir les besoins. Alors, bien sûr, dans le meilleur des cas, le MEN et les rectorats compenseront par des postes de contractuel.l.e .s. Un bien mauvais signal donné par l'institution l'année même où l'on aurait attendu d'autres moyens pour mettre en application le décret du 1er février 2017, dont la mise en oeuvre est d'ores et déjà bien compromise.

Tout au contraire, l'école française, du premier au second degré et jusqu'à l'université, attend un plan Orsec pour les psychologues de l'éducation nationale.

Sans doute croit-on, dans les sphères mini-stérielles, que l'on peut se passer de psychologues pour toutes les questions relevant de la psychopédagogie des apprentissages, des troubles du langage et de tous les dys, du harcèlement, de la phobie scolaire, du décrochage scolaire, de la psychopédagogie de l'orientation scolaire et professionnelle, du conseil en orientation, etc.

Il y a bien, n'est-ce pas, des professeurs principaux (que l'on double en terminale pour faire un travail en orientation), des infirmiers et infirmières scolaires (dont le nombre a plus que doublé depuis 15 ans à l'école et qui, souvent, s'octroient - et à qui on attribue à tort - une compétence de psychologues de la bobologie ordinaire des établissements scolaires), et les Maisons des adolescent.e.s (dont le périmètre d'intervention a explosé) pour traiter le mal être des ados...

Oui, un très très mauvais signal pour les psychologues de l'éducation nationale, pour la psychologie et, plus grave encore, pour l'École. Au fond, le ministère de l'éducation nationale croit-il vraiment en ses psychologues ?■