Le vélo à Nantes, Toulouse, c'est 15 à 16 km/h en moyenne. Alors qu'à Paris, c'est plutôt 13 km/h. Soit, dans beaucoup de villes, sensiblement aussi vite que l'automobile. Et pas seulement en calculant sur 1 kilomètre ou deux, mais sur de plus longs parcours. De quoi convaincre de nouveaux cyclistes quotidiens, vélotaffeurs, vélotaxis, vélopromeneurs, cycloporteurs, amateurs d'une heure ou d'un jour, tandémistes, vélophiles addicts du quotidien ou autres pédards bicloupathes ? Espérons-le.

Autre donnée, le temps d'arrêt, forcément corrélé à la vitesse moyenne. On s'arrête seulement une trentaine de secondes à Nantes et Toulouse. On constate globalement un pic du temps d'arrêt au mois de mai (reprise du trafic, engorgement, aménagements temporaires) et en septembre, avec la rentrée. "Ce temps d’arrêt est un bon indicateur pour mesurer la fluidité du trafic. Mettre le pied à terre, c'est quand même la chose la moins agréable à vélo !", détaille Antoine Laporte Weywada.

Partout, en ville, la distance moyenne par trajet est en augmentation. Paris : 7 km par trajet en moyenne. Toulouse : 8 km en moyenne. Nantes : entre 7 et 8 km. Lyon : 6 km (5 km en début d'année 2020, avant le confinement de mars 2020). Il faut dire que des aménagements supplémentaires ont été réalisés par les collectivités locales et que la conversion de nombreux usagers des transports en commun et de la voiture individuelle vers le vélo continue. Le développement du vélo à essence électronique, soutenu par les pouvoirs publics, permet un déblocage sur la distance à parcourir quotidiennement.

Finalement, assez logiquement, le temps passé sur le vélo augmente aussi. Si l'on pédale sur une plus longue distance, que l'on mouline consciencieusement ou qu'on mettre tout à droite, on y passe forcément plus de temps : entre 15 et 30 minutes en moyenne, toutes villes confondues. Il serait toutefois intéressant d'affiner les statistiques dans les villes moyennes et leurs périphéries ainsi que dans les petites villes, car il n'est pas certain que, pour le moment, elles endossent avec autant de zèle le dossard du cycliste quotidien. Viv(r)e le vélo, chaque jour !