Au service civique, rien d'impossible
Par Jacques Vauloup le jeudi 15 mars 2018, 06:02 - S'orienter - Devenir - Lien permanent
Dans son édition du 10 mars, Le Monde présente le rôle de l'Institut de l'engagement qui, dans le prolongement du service civique, permet au jeune d'organiser l'après service civique.
Huit ans après la création du service civique par Martin Hirsch, l’Institut de l’engagement aide aujourd’hui 700 jeunes par an à reprendre leurs études, trouver un emploi ou créer leur activité après être passés par une mission d’intérêt général, généralement un service civique. Agés de 16 à 30 ans, ils ont suivi un parcours scolaire souvent heurté. Martin Hirsch : « On ne pouvait pas laisser ces jeunes retomber à la case départ. »
D’où le lancement en 2012 d’un Institut du service civique, rebaptisé en 2015 Institut de l’engagement. « On nous confondait trop souvent avec l’Agence du service civique, explique sa directrice générale, Claire de Mazancourt. Mais c’est aussi une façon de parler aux jeunes davantage de leur avenir que de leur passé. Et de nous ouvrir à d’autres formes d’engagement : service volontaire européen, volontariat de solidarité internationale, bénévolats costauds… »
Organisme de droit privé à but non lucratif, financé par du mécénat, l’Institut de l’engagement se distingue ainsi mieux de l’Agence nationale du service civique – groupement d’intérêt public sous la tutelle du ministère de l’éducation nationale. Plutôt unique en son genre, cette initiative sociale n’opère aucun ciblage préalable sur une population a priori défavorisée. L’Institut de l’engagement accompagne tout type de profil dans tout type de projet.
Résultat : 300 organismes partenaires acceptent de jouer le jeu, dont 150 établissements d’enseignement supérieur – Sciences Po, écoles d’ingénieurs, de commerce, d’art, du travail social, etc. L’admission à l’Institut de l’engagement vaut admissibilité dans tous ces établissements d’enseignement. « On explique aux écoles que leur concours est très formaté et que nos jeunes n’ont pas cette culture-là. Mais que, s’ils y entrent, ils sortiront avec le diplôme, explique Claire de Mazancourt. »■