On ramasse du bois mort, on transporte des enfants vivants
Par Jacques Vauloup le vendredi 15 décembre 2017, 07:41 - Un pas de côté - Lien permanent
Jeudi 14 décembre : date noire pour le collège Bourquin de Millas (Pyrénées orientales). Cinq collégiens morts, une vingtaine d'enfants blessés, parfois très grièvement, dans un car coupé en deux par un TER sur un passage à niveau. Beaucoup de compassion nous habite en ce moment si cruel pour ces enfants, leurs familles, leurs camarades, leurs enseignants.
Une pensée aussi pour toutes les principales et tous les principaux des collèges ruraux, les professeurs, et les parents d'élèves dont les enfants prennent chaque jour un autocar sur nos routes de campagne pour se rendre à l'école, au collège, au lycée.
Mais n'en déplaise à nombre de journalistes, je souhaite leur rappeler qu'ils s'honoreraient à remplacer définitivement l'expression ramassage scolaire par celle de transport scolaire.
Oui, on transporte des êtres humains, des enfants ici en l'occurrence, et on ramasse des êtres inanimés, des objets, des feuilles mortes, des choses éparses. Violence extrême d'entendre rabâcher à longueur de médias le terme de ramassage scolaire au moment même de cette tragique catastrophe humaine.
S'il vous plait, on transporte des enfants, et on prend soin d'eux, on ne les ramasse pas !■