Quel CIO pour les aider à définir et à asseoir leur position dans le mouvement de reconfiguration actuel des rôles et des missions des acteurs au sein du système éducatif ? Quelles modalités de formation, de régulation et d’analyse de leurs pratiques, qui leur permettent de s’émanciper des demandes « tout venant », pour mieux se centrer sur celle des sujets concernés ? Quelles démarches de travail, individuelles et collectives, qui leur permettent de faire valoir leur qualité de psychologue ?"

De son côté, simultanément, du 19 au 21 septembre, l'association des psychologues de l'éducation nationale organise son congrès bisannuel à Deauville sur le thème Être enfant Être ensemble. Extraits de l'argumentaire : Vivre ensemble constitue les bases de la vie en société et les fondements du futur citoyen. L'enfant confronte sa subjectivité à celle d'autrui. (...) L'école, au risque de s'en trouver fragilisée, doit relever le défi de la société hypermoderne empreinte d'immédiateté, de consommation effrénée et d'hyper-connectivité. Maintenir un cadre de valeurs éducatives, civiques et laïques dans un climat de sérénité est une gageure ! (...) Participer à la création et au maintien d'un climat scolaire serein dans une école pour tous est l'une des missions du psychologue de l'Education nationale. Il pense et oeuvre avec les enfants, les parents, les enseignants et autres acteurs de l'école, les partenaires de soins ou du secteur médicosocial, pour une école bienveillante. (...) Comment le psychologue peut-il favoriser le « vivre ensemble » ? Comment l'école peut -elle être bienveillante pour chacun ? Est-elle « suffisamment bonne » pour inclure toutes les différences et s'enrichir de toutes les diversités ?

Répondre aux commandes (après tout, rien de choquant là-dedans, les psychologues de l'éducation nationale sont des fonctionnaires de l'Etat), décrypter et prendre en compte les demandes (celles-ci viennent du sujet, ce qui ne les rend pas a priori explicites ou manifestes et le psychologue est là pour travailler le latent, l'implicite), fonder une clinique individuelle et collective de l'enfant et de l'adolescent (pas de l'enfant seul, séparé de l'adolescent qu'il va devenir, mais de l'enfant en devenir d'adolescent puis d'adulte), contribuer à l'apprentissage du vivre ensemble dans les écoles, les collèges, les lycées. Autant d'enjeux où un service unique de psychologie et de psychologues à l'éducation nationale se justifierait. Pour avoir à plusieurs reprises évoqué notre surprise de voir continûment séparés les deux bras du corps unique de psychologues de l'éducation nationale, je ne peux que regretter cette incapacité institutionnelle à penser et créer pour aujourd'hui et pour demain un service unique de psychologues et de psychologie à l'éducation nationale. Il reste l'espoir que ce rapprochement indispensable vienne des acteurs de terrain. Mais ce n'est en pas organisant aux mêmes dates deux congrès séparés de 800 kilomètres qu'on en prend le chemin.

1+1 font vraiment 1 et non 2. Absolument.