Néanmoins, c’est au moment de « crises migratoires », comme celles des années 1990 et 2015, notamment en Europe, ou plus récemment celle aux portes des États-Unis, que la thématique des migrations est largement médiatisée et discutée dans les arènes du débat public. Les déplacements de populations ont une épaisseur historique, de la Préhistoire à nos jours, que tend à gommer l’approche événementielle, eurocentrée, problématique et politicienne des migrations, proposée par certains responsables politiques et médias. Avoir une telle lecture des migrations, c’est omettre que les migrants sont aussi des acteurs du développement, que de nombreuses personnes de pays dits développés partent s’installer dans d’autres régions dont le niveau de développement est similaire, voire plus faible, et que si les populations se déplacent essentiellement entre les États situés au sein d’une même région (c'est le cas en Afrique notamment, où les Africains migrent essentiellement en Afrique), d’autres dynamiques migratoires existent et méritent d’être découvertes.

Les 4, 5 et 6 octobre 2019, le festival international de géographie a pour objectif d’explorer, dans des perspectives tant géographiques que pluridisciplinaires, les contributions des sciences humaines et sociales, des mondes artistiques et d’autres acteurs, à la question migratoire.

Parmi les thématiques abordées : les routes migratoires d’hier et d’aujourd’hui, expériences et lieux de la migration, migrations et mobilisations (migrants, sociétés civiles, associations, institutions locales, nationales et internationales), arts et migrations, enseigner l’immigration.

Et, comme à l'accoutumée, le Festival international de géographie propose les ingrédients d'un festival ouvert, pluriel, animé, vivant : conférences, débats, ateliers, café géographique, cinéma, expositions, spectacles, salon du livre, actions pédagogiques, gastronomie, cinéma, rencontres littéraires.

Ce billet a été modifié le 4 novembre 2019 puis le 7 janvier 2020