Et tous les dimanches, hors période de confinement, près d’1,5 million de personnes se retrouvent pour pédaler ou courir, seuls, en famille ou entre amis sur les principales artères de la capitale vidées de tout véhicule motorisé entre 7 et 14 heures. C’est le temps sacré de la ''ciclovía dominical,'' qui s’étend aujourd’hui sur près de 120 kilomètres, brasse toutes les classes sociales et attire toutes les générations.

En quelques minutes, l’espace consacré ordinairement à la voiture devient une sorte d’immense parc : les «gardiens de la ciclovía» investissent les carrefours pour contrôler et encadrer la circulation, les marchands de jus de fruits frais se pressent sur les trottoirs aux côtés de mécaniciens. Des cours de zumba gratuits ont lieu au coin des rues… Et le tout disparaît aussi vite à 14 heures, quand les voitures reprennent leurs droits. La culture vélo de la capitale prend d'autres formes : ciclovía nocturne une fois par mois, semaine de la bicyclette, journée sans voiture, programme "Au collège à bicyclette" pour accompagner à vélo les collégiens de leur domicile au collège, collège dédié à former aux métiers du vélo. Au total : près de 7% des voyageurs quotidiens utilisent le vélo. ce qui place Bogota au 12è rang de l’indice de Copenhague des villes favorables à la bicyclette, devant Barcelone ou Berlin. Chapeau Bogota !