Conseiller technique, conseiller éthique 4/4 (CIO 22)
Par Jacques Vauloup le dimanche 17 juin 2012, 08:35 - S'orienter - Lien permanent
Depuis sa venue au Mans en septembre 2010 lors des 59è journées nationales d'études de l'ACOP-France et son intervention mémorable au palais des congrès le 24 septembre 2010 sur le thème Tenir conseil, du déni au défi, quel devenir ?, nous n'avons cessé d'entretenir et de rasseoir nos liens avec Alexandre Lhotellier. Il nous avait fait l'amitié de sa présence le 5 avril dernier à Angers à l'occasion d'une formation académique sur "Le/La conseillère d'orientation-psychologue conseiller/ère technique du chef d'établissement/de l'établissement". Dans le court et dense texte ci-après "Mon autoformation", il nous livre un message créatif, collectif et éthique.
Mon autoformation, par Alexandre Lhotellier
On parle sans cesse de crises en tous genres (sociale, économique, politique, écologique, morale, etc.). Et s'il y avait avant tout une crise du sens de ce que nous vivons, et de nos actes ? Une crise de l'humain, de l'humanisation de l'inhumain en chacun d'entre nous ? Que devient la personne saturée, accélérée, dispersée, manipulée ?
Mais la plainte, la récrimination ne changent rien pour affronter les difficultés, pour construire du changement, il s'agit d'être solide. D'où l'urgence de l'autoformation, parce qu'on la néglige, pris que nous sommes par l'urgence de nos occupations.
Ce message est une invitation à partager nos efforts pour devenir nous-mêmes et faire face aux situations difficiles que nous vivons et à partager nos initiatives, nos créations.
Souvenez-vous, nous avons travaillé à inventer un kit de survie pour périodes agitées. Nous pouvons prolonger par nos interrogations partagées sur nos sources de vitalité créative. Rien ne nous sera donné si nous ne travaillons pas à mieux fonder un agir sensé, innovant.
Partageons nos réflexions, nos actions, nos créations, nos soucis. Le "moral", le mental ont un sens fort au-delà de tout message lénifiant d'optimisme. "C'est vite dit, mais faut le faire". Je me souviens de Paul, agriculteur savoyard à l'époque des foins, sur les pentes fortes d'une vallée.
Il s'agit bien d'ouvrir, de développer un chantier créatif où chacun peut apporter son expérience.
Et si l'orientation qui nous rapproche était avant tout une "intelligence du partage" ?